Résumé saison 1

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Résumé saison 1

03 janv. 2011, 13:58

Je suis aussi preneur de tout résumé de nos aventures même combiné. Ce sera bien sûr rémunéré.
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Re: Résumé

03 janv. 2011, 18:39

Allez, c'est parti ! (j'espère ne pas trop m'être planté dans les noms !)

Fraîchement arrivé à la Cour de Matthew Gaul, Seigneur de la Guerre incontesté du Togarini, j’ai la chance d’être reçu par le grand homme en personne, qui m’envoie en mission au loin, dans la lointaine ville d’Hécate, capitale du Galgados, dirigée de façon implicite par Marina Daorland, depuis la mort du Vice-Roi Victor.
Le long voyage se déroule sans encombre, et me voilà parvenu dans les montagnes, à contempler cette étrange cité, faite d’architectures hétéroclites toute en hauteurs, d'où s'élancent les Chevauchevents, de non moins étranges appareillages semblables à des grandes ailes de toile huilée, pilotées par d'inconscients messagers des airs qui rivalisent d’audace dans leurs cabrioles célestes.

Je passerai pudiquement sur la pauvreté indescriptible de ce trou à rat qui me fait regretter la splendeur de Kaine. Toujours est-il qu’un édifice remarquable retient mon attention : une tour majestueuse qui domine la ville de toute sa blancheur d’albâtre.

Pressé d’en finir avec cette mission, je me rends au pied de cette tour qui doit de toute évidence abriter les trois enfants de Victor. Arrivé à proximité, je suis alerté par des cris, et des bruits de combat. N’écoutant que mon courage, et mon envie d’en découdre, je me précipite à l’intérieur, suivi par d’autres curieux aux atours aussi exotiques que les miens, pour découvrir une grande confusion régnant sur la tour : une attaque est en train d’avoir lieu, débordant la garde du palais au demeurant bien mal entraînée. Nous gravissons les degrés à toutes jambes, affrontant çà et là des assassins, dévastant leurs rangs de nos prouesses martiales. Je remarque ainsi, parmi ceux qui sont rentrés à mes côtés, un combattant désarmé, aux yeux bridés, faisant merveille de ses poings nus, ainsi qu’un voyageur d'origine Zinner qui semble être doué de puissantes facultés psychiques, surpassant même les miennes !

Parvenus au sommet de la tour, nous accourons aux bruits d’affrontement qui semblent provenir des appartements royaux. Nous y trouvons la princesse Marina Daorland aux prises avec une poignée d’assassins masqués, que nous engageons sans tarder. Dans le combat qui s’ensuit, je me résous à user des pouvoirs de mon esprit, malgré le risque qu’un tel prodige fait courir à son auteur devant des yeux trop … pointilleux. Mais mon épée mentale semble finalement bien bénigne, comparée à l’atroce sorcier noir invoqué par un jeune maigrichon venu des contrées lointaines du Nanwe, qui carbonise net l’un des assaillants. Cet avorton, Patronus, cache bien son jeu : outre la main mécanique douée de facultés stupéfiantes, qu’il cache sous son gant, il semble pouvoir commander à de sombres et puissantes forces occultes. Ce garçon aux talents d'artiste se révèlera en outre un joyeux compagnon de route, ce qui ne gâche rien.

Le combat est vite fini, et lorsque la poussière retombe, et que nous avons le temps de contempler la princesse dans la beauté de ses atours de nuit, cette dernière nous remercie chaleureusement de notre intervention salvatrice, et nous convie en gage de gratitude, à un banquet donné en notre honneur. L’inspection des corps nous fera par ailleurs découvrir que les seuls signes distinctifs arborés par les assassins sont ceux de l’Alliance Azur. Piètre manœuvre échafaudée par des ennemis de ma nation, à n’en point douter, car les assassins formés dans l’Alliance Azur n’échouent point, et à tout le moins ne se font pas remarquer.

Un banquet, voilà ce qui manquait à mon humeur ombrageuse, j’accepte donc avec joie, de même que mes compagnons d’armes, encore que certains d’entre eux semblent ignorer les us de la bonne société, qui accompagnent immanquablement ces festivités.
Las, le déroulement de la soirée me confirme le manque d’éducation de ces vaillants combattants, ce qui n’empêche pas la princesse, et l'un de ses deux frères, Frederick, un parangon de chevalerie, d’ignorer poliment les nombreuses brèches à l’étiquette commises par les héros du jour. Je note au passage l'absence de Karlson, l'autre membre de la fratrie, qui est à en croire la rumeur réputé pour ses longues escapades à travers le pays, à chevaucher les vents. comme si du reste un prince de sang devait s'égayer à voleter dans le pays. C'est finalement comme cela que des anomalies, comme l'accession d'une femme au pouvoir en Galgados peuvent se produire. Espérons que ces longs voyages aériens lui servent au moins à rassembler fidèles et hommes d'armes, sans quoi tout ceci me paraîtrait tristement futile. Peut être même aura-t-il profité d'une de ces escapades pour recruter quelques lames à vendre qu'il aura envoyées à la gorge de sa soeur sous des déguisements de l'Alliance Azur ...

Au terme de cette roborative distraction, nous sommes conviés dans un salon privé par sa Grâce, qui nous propose, au vu de nos talents, de lui rendre un service : tenter de retrouver, dans les ruines souterraines que cache sa ville, une équipe de chasseurs de trésors qu’elle a précédemment envoyée en mission et qui n’est jamais revenue, à l’exception d’un de ses membres qui semble frappé d’une incurable folie. Un compatriote, du reste. Tous nos efforts magiques ou psychiques resteront vains à écarter le voile de ses illusions, et nous n’apprendrons rien de lui ou des évènements qui l’ont frappé. Nous devons en outre lui ramener, si nous en trouvons, d’anciens Artefacts.

Nous acceptons la mission, et voyons nos rangs grossis de nouveaux membres, dont un petit Stygien vraisemblablement magicien, et d’un guerrier solidement armé.

Au petit matin, nous utilisons un subterfuge pour rejoindre les ruines souterraines sans être repérés par Tol Rauko ou l’Inquisition. La descente est longue, mais parvenus au fond des ruines, nous arrivons sur un large forum présentant des scènes qui décrivent une cité, habitée par des hommes ailés aux traits fins. Ce forum est clôt par une porte monumentale, qui reste imperturbablement fermée malgré tous nos efforts. Nous partons donc explorer le reste des ruines, espérant tomber au hasard de nos pérégrinations sur quelque indice.

Cela nous oblige à rivaliser de talent, notamment pour franchir un large gouffre qui s’étend devant nous, consécutif vraisemblablement à un glissement de terrain qui aurait coupé la ville souterraine en deux. Ceci dit, ce glissement de terrain en particulier n'est qu'un des nombreux témoignage du cataclysme qui s'est abattu sur cette cité aujourd'hui enterrée, qui apparait devant nous dévastée, arborant de profondes cicatrices qui témoignent de la violence de son anéantissement.

A notre grande surprise, nous rencontrons une petite fille, Keithel, perdue au milieu des ruines, et pourtant toujours vivante malgré les innombrables menaces qui rodent. Nous sommes d'ailleurs bien vite attaqués par des créatures immatérielles, semblables à des anges déchus, qui n’apparaissent que pour tenter de nous pourfendre. Ces créatures ne sont d'ailleurs pas sans présenter une troublante similitude avec les personnages ailés des fresques de l'agora.

Mes compagnons parviennent à les repousser, mais, frappé par le mal qui me ronge, je sombre dans le coma au milieu du combat, tandis que notre piètre guide, le togarien aliéné, profite du chaos pour nous fausser compagnie, non sans avoir dérobé un objet étrange, vraisemblablement un pendentif. A mon réveil, nous interrogeons la petite fille sur les raisons de sa présence. Ses réponses sont peu claires, comme on peut s’y attendre de la part d’un enfant. Pourtant, nous nous doutons qu’elle n’est pas ce qu’elle parait être.

Reprenant nos investigations, nous trouvons les restes de certains des chasseurs de trésor envoyés par Marina. Ils semblent avoir été tués par les créatures aux larges ailes mais nous ne pouvons en être sûrs.


…. La suite au prochain numéro !
- Pardon, M'sieur, elle est à vous la hache à deux mains ?
- Oui ?
- Bon, vous voudriez bien l'enlever de mon crâne, parce qu'elle me gêne pour boire ma bière.
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Re: Résumé

03 janv. 2011, 20:48

Pas mal à part certains détails.
L'étrange petite fille s'appelle Keithel.
Il n'y avait pas de coursiers ailés dans le ciel d'Hécate à moins que tu ne veuilles parler de pigeons, tourterelles et rapaces divers...
Karlson n'était pas présent. Seul Frederick était là et il s'est fort courtoisement occupé de vous faire la conversation lors du diner...
La cité souterraine a subit plus qu'un glissement de terrain... C'est un véritable cataclysme qui s'est abattu sur celle-ci...
La garde du palais de Marina (la merveilleuse tour) n'était pas faible mais débordée et surprise... Mais bon à tes yeux elle pouvait effectivement être faible.
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Re: Résumé

04 janv. 2011, 07:31

Voilà, c'est corrigé.
Momo a écrit :Pas mal à part certains détails.
L'étrange petite fille s'appelle Keithel.
"Pas mal" ?? La prochaine fois, je fais un résumé power point en style SMS ... :(

Depuis le temps qu'on se demandait comment ça s'écrivait ...
Momo a écrit :Il n'y avait pas de coursiers ailés dans le ciel d'Hécate à moins que tu ne veuilles parler de pigeons, tourterelles et rapaces divers...
Tu nous as tellement parlé de ces messagers volants que je croyais qu'ils étaient aussi à Hécate.
Momo a écrit :Karlson n'était pas présent. Seul Frederick était là et il s'est fort courtoisement occupé de vous faire la conversation lors du diner...
C'est vrai, c'est vrai.

Momo a écrit :La garde du palais de Marina (la merveilleuse tour) n'était pas faible mais débordée et surprise... Mais bon à tes yeux elle pouvait effectivement être faible.
Une garde de palais débordée par une vingtaine d'assassin, elle est faible. Pays de bouseux !
- Pardon, M'sieur, elle est à vous la hache à deux mains ?
- Oui ?
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Re: Résumé

04 janv. 2011, 10:07

C'est un très bon résumé Quentin, t'inquiètes.
Autant pour moi, tu as effectivement raison pour les trucs volants. Il y en a dans le ciel d'Hécate mais ce n'est pas non plus la cohue. J'avais compris coursiers au sens créatures vivantes mais ce sont en fait des objets volants, une sorte de mix entre un planeur et un cerf-volant. Le terme exact c'est : chevauchevent. D'ailleurs, le jouet favoris des petit galiens c'est le cerf-volant et beaucoup rêvent de devenir des chevaucheurs plus tard. Le chevaucheur est une sorte de surfeur local. En effet, le surfeur attend la bonne vague et essaye de tenir le plus longtemps possible une fois qu'il est dessus. Il en est de même pour le chevaucheur qui s'appuie sur les courants aériens et qui essaye de les chevaucher le plus longtemps possible. La différence par rapport aux vagues c'est que les courants sont multiples et donc ils peuvent passer de l'un à l'autre. Ça reste dangereux et ça demande une certaine agilité et expérience.
En ce qui concerne la garde de la tour, tu as effectivement raison mais ça reste ton point de vue. Après, c'est à double tranchant, ça minimise un peu votre intervention... Imagines : la tour était envahie par un groupe d'assassin compétents et déterminés. La garde pourtant entrainée de la tour étaient submergée et sans l'intervention de valeureux héros anonymes, le destin de la princesse Marina Daorland eut été bien sombre...
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Re: Résumé

04 janv. 2011, 11:25

Momo a écrit : En ce qui concerne la garde de la tour, tu as effectivement raison mais ça reste ton point de vue. Après, c'est à double tranchant, ça minimise un peu votre intervention... Imagines : la tour était envahie par un groupe d'assassin compétents et déterminés. La garde pourtant entrainée de la tour étaient submergée et sans l'intervention de valeureux héros anonymes, le destin de la princesse Marina Daorland eut été bien sombre...
C'est effectivement mon point de vue (à peine biaisé :grin: ) : les gardes étaient nuls, mais les assassins étaient piètres, et notre talent a permis de les anéantir en vitesse. C'est surtout pour souligner l'incongruité de l'accusation de complot portée sur l'Alliance Azur : un vrai assassinat politique venant de chez nous aurait abouti. C'est donc forcément une tentative un peu malhabile de Frederick ou Karlson pour se débarrasser d'une sœur devenue gênante sans se mouiller.
Il ne fait aucun doute dans tous les cas que sans notre salutaire intervention, une régente aurait vu sa nuisette blanche virer à l'écarlate.
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Re: Résumé

04 janv. 2011, 19:25

Bravo pour le résumé. Vivement la suite. Hein, quoi? Désolé j'ai mon poney sur l'autre ligne...
Dis, t'as pas 100 pex?
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Re: Résumé

05 janv. 2011, 16:27

quand à moi je baigne dans mon propre sang, donc on verra ça quand je sortirai du coma ;)
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Re: Résumé

05 janv. 2011, 23:30

antek a écrit :quand à moi je baigne dans mon propre sang, donc on verra ça quand je sortirai du coma ;)
C'est pas une excuse ça. On peut imaginer que pendant ton coma tu te remémore les évènements qui t'ont amené à cette situation peu enviable.
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Re: Résumé

10 janv. 2011, 10:52

Et voici une autre version de résumé qui m'a été envoyé par Line.
Celui-ci s'arrête juste après le cauchemar qu'ont vécu certains personnages...

Un autre point de vue Romkje Van de Melck der Hofen

Poussée par l'inquisition à fuir les contrées qui m'étaient plus habituelles, je parvins avec peine à laisser derrière moi ce qui me restait de famille, dans la fureur, le sang et le meurtre commis par cette maudite engeance qu'est l'inquisition.

Pour me sauver mon père donna sa vie à ses assassins, me poussant à le laisser. Qu'aurais-je dû faire ? Périr à mon tour emportant avec moi le plus possible de ces hommes ? Sans doute quelque preux aurait pu tenir ce raisonnement. Mais je ne veux pas mourir. Je ne peux mourir encore. J'ai une tâche à accomplir.

Après avoir trouvé le moyen de fuir j'ai enfin pu me poser pour réfléchir à ce que serait dorénavant mon avenir.

Je suis Romkje la zinner, le voyage ne me fait pas peur, ni l'adversité, mais voir périr mon père après les disparitions successives de ma mère et de ma tante, cela a fini par me faire fuir le tableau atroce qui s'était déroulé sous mes yeux.

Poussée par des rêves plutôt étranges mais ô combien pressants je me dirigeais vers les montagnes, vers une cité qui tenait la passe menant vers les lieux où mes rêves me poussaient.

Cette cité qui répond au nom d'hécate a scellé ma destinée, j'en suis maintenant certaine.

Il me suffit de regarder le visage de Otto pour m'en persuarder. Il m'a hantée avant même que je ne le trouve dans cette tour d'où il sortait avec ses compagnons. Je n'avais eu d'yeux que pour lui oubliant même l'homme qui m'avait tant intrigué et répondant au nom d'Hutui. Zinner aussi il était plutôt costaud, mais le reconnaissant comme l'un des miens il m'avait été naturel d'aller vers lui.

Quelle ne fut ma stupeur en réalisant qu'il avait fait les mêmes étranges rêves, le poussant lui aussi vers la cité d'Hécate. Espérant une réponse à ses questions muettes. L'homme, en effet, m'avait beaucoup appris, mais ce n'est qu'avec un délai que je compris qu'il était muet et moi capable de percevoir son esprit.

Depuis toujours je suis capable de lire les signes de la destinée et m'en suis fait un gagne-pain fort commode. Cela a sans doute poussé l'inquisition à vouloir notre disparition... C'est une question qui me hantera toujours, suis-je responsable de la mort de mon père ?

Caressant le front de mon compagnon endormi, je regarde par la fenêtre entrouverte, poussant l'air frais à nous réveiller. Je lui dépose un baiser sur le front, l'appelant sans un mot à revenir dans notre monde.


Sortant de la tour de la comtesse Marina, le groupe qui se présentait à Hutui et à moi même ne m'était pas inconnue. J'étais impatiente, inconsciente de ce qu'ils venaient de vivre, du combat qui les avait amenés à défendre les intérêts de cette dame et les aventures ténébreuses qui s'en étaient ensuivies, je reconnus sans peine le guerrier de mon rêve, cherchant par pur réflexe l'aigle qui y apparaissait. Notant la présence d'un autre personnage que j'avais déjà vu, dans le même rêve, un homme à l'aspect étrange et aux yeux bridés, je courrais vers eux me jetant littéralement au cou du jeune guerrier.

Enfin j'avais trouvé celui qui m'aiderait. Je savais sans nul doute qu'il serait celui qui me permettrait de sauver et ma tante et ma mère dont le décès m'avait été nié par mon père avant son trépas.

Réfrénant avec peine mes ardeurs et semblant stupéfait j'appris son nom Otto et un nom de famille avec des consonnances qui rappelaient celui de mon père. Sans nul doute un noble jeune homme qui de plus me plaisait bien. Je rougis dans le secret de mes songes de l'enthousiasme sans doute débordant qui m'avait saisi en le rencontrant enfin. J'appris aussi que l'homme aux yeux bridés portait un nom tout aussi étrange que lui Senzo. Ils étaient accompagnés d'une fillette répondu au nom de Keithel, d'un petit garçon boudeur, Patronus. Je reconnus parmi leurs compagnons un zinner tout comme moi, Nikolaï. Le dernier personnage était un guerrier Derek au regard franc.

Sans même m'en rendre contre, je m'imposais, imposant aussi mon nouvel ami Hutui à ce groupe déjà consolidé.

Ils avaient quitté la princesse, décidant de conduire cette enfant dans une vallée de ces montagnes, nécessitant quatre bonnes semaines de route si ce n'est plus. Ne voulant plus quitter Otto, je fis bien plus que je n'aurais dû, je l'aimais tout simplement, mon premier amour, si compréhensif et si beau.

Parmi les rêves que je continuais à faire comme d'ailleurs toutes les personnes de notre groupe, je décelais un indice les incitant à poursuivre vers la vallée à la poursuite d'un homme qu'ils recherchaient depuis leur retour dans la ténèbreuse cité engloutie sous Hécate. L'homme partageait des traits avec Otto, annonçant ses origines communes en provenance de son lointain royaume.

Très étrangement ramener Keithel chez elle nous amenait sur la bonne route. Quelle ne fut notre surprise que de parvenir dans une riante vallée. L'hiver semblait avoir préféré mourir à ses portes plutôt que d'aller plier sous le gel les frêles floraisons qui persistant. L'endroit était enchanteur et la lumière qui émanait de la population de ce village était plus que parlant. Ils étaient la bonté même. Nulle dispute ne semblait pouvoir venir troubler la paix de ce village sylvestre.

La population nous a gentiment accueillis, nous allouant une maison harmonieusement installée parmi les branchages d'arbres centenaires.

Hélas trois fois hélas, après avoir plongé dans un sommeil réparateur après les agapes dont nous avons profité, je fus plongée dans un cauchemar et chose étrange dans mon cauchemar étaient présents Senzo le guerrier, Nikolaï, le zinner, Otto était absent à mon grand damne. Je n'avais pas été aussi effrayée depuis ma fuite devant mes ennemis quelques mois plus tôt.
D'autres étaient présents ainsi que des étrangers. Nous étions dans l'état où
le sommeil nous avait trouvé. Nue et frigorifiée un étranger me tendit sa longue chemise de soie par galanterie. Un moine, un guerrier, un couple de paysans et d'autres encore étaient là, terrorisés pour la plupart.

Notre cauchemar qui s'est avéré au fur et à mesure de notre avancée encore plus effroyable se situait dans une grotte aux proportions qui nous étaient inconnues tant les ténèbres l'avaient envahie.

Marchant et glissant sur des corps éventrés, l'impression évidente de marcher dans de la tripaille de plusieurs jours était épouvantable et j'en tremble encore, à tel point que les mots me manquent pour décrire toute l'horreur de cet amoncellement de corps éparpillés et torturés. Restant en arrière du petit groupe de courageux guerriers qui s'avançaient vers l'entrée d'une seconde grotte, je fus hélas attaquée sans que ma vigilance naturelle n'ait rien pu faire pour m'en informer. Poussée probablement par l'horreur de la situation je reculais dans la grotte jusqu'à me figer sentant confusément que les sons de glissements que j'entendais se dirigeaient vers moi.

Trois fois hélas ce n'est ni de face ni de dos que la monstrueuse créature m'attaqua. Un monstre aux proportions plus qu'impressionnantes s'était laissé filer du haut plafond jusque sur moi, m'écrasant de son poids il ne me laissa aucune chance de me reprendre et je sombrais dans l'inconscience bienheureuse qui m'évitait de comprendre que j'aurais été dévorée.

Les créatures peuplant cette espèce de tanière gigantesque ressemblaient étrangement à d'énormes araignées dont les membres d'os presque nus laissaient comprendre qu'elles étaient bien autre chose encore que de simples animaux. Non, il s'agissait là de créatures plus que maléfiques et vraiment je voudrais les y voir les inquisiteurs... ça leur ferait les pieds de se battre pour leurs vies face à ces monstres !

C'est Nikolaï qui me sauva la vie venant malencontreusement mettre la sienne en balance dans un combat homérique. C'est plus ou moins ce que je compris plus tard, lorsqu'enfin les récits pouvaient remplacer les combats.

Pendant qu'il luttait pour nos vies, nos autres compagnons avaient trouvé l'antre principale des lieux et un combat titanesque et parfois désespéré était lancé laissant des doutes considérables quant à son issue.

Lorsque débarrassés des plus pressantes attaques et après avoir épargné au reste du monde la présence de quelques exemplaires de ces monstres, d'autres encore arrivèrent par les nombreuses cachettes que recelaient les lieux.

Ce fut des êtres encore plus étranges mais plus amicaux qui nous sortirent de cette situation terrible.

Du haut de cette caverne dont une trouée plus éclairée nous parvenait, des filins furent lancés par de petits hommes ... mécaniques.

Sauvés in extremis nous sommes sortis de cette caverne compagnons et ceux qui nous avaient involontairement accompagnés dans ce périple horrible.

Là il paraissait évident que nous étions dans un autre monde ? Une cité ? Quel était cet endroit ? A peine nous étions-nous posés la question que nos sauveurs se retournèrent contre nous et nous sombrions une nouvelle fois dans les limbes.

Je me réveillée dans la forêt plus morte que vive, la chemise qui me couvrait détruire par les attaques subies, couvertes de sang, à peine consciente, mes compagnons d'infortune guidés par le courage et la détermination m'entraînèrent avec eux. Nous retournions au village de Keithel, étonnés de nous réveiller de ce que nous croyions un cauchemar et qui s'avérait être bien plus grave encore. Nous avions subi de graves blessures et l'étonnement autant que la peur m'habitait encore lorsque nous retrouvâmes le reste de nos compagnons.

Otto pris soin de moi, pendant que nous essayions de faire un récit de notre nuit mouvementée.
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Re: Résumé

10 janv. 2011, 11:10

J'ajoute que chaque résumé n'est que la vision de celui qui l'écrit.
Juste un petit détail concernant le cauchemar : Romke était inconsciente et donc on ne peut pas être sûr que leurs compagnons d'infortune en aient réchappé, à part le grand chevalier membre d'un ordre religieux qui s'est bien battu et qui était avec eux lors de l'évasion de la grotte... Pour les autres, il semblerait qu'ils se soient fait dévorés, surtout que ce n'étaient pas de combattants... Enfin... Apparemment, comme l'ont découvert Senzo et Nicolai à l'auberge de l'Hallucinose, le père Karusco s'en est tiré aussi bien que ça reste assez peu probable, vu qu'il n'était pas avec eux lorsqu'ils sont arrivés sur le promontoire qui domine la cité mystérieuse... A moins que ce n'était juste qu'un cauchemar et qu'il n'est pas possible de vraiment mourir dans un cauchemar... Bref...
Sinon, bonne nouvelle, je pense que tout le monde va monter de niveau. Je vous confirmerai ça la prochaine fois une fois que j'aurai calculé les pex...
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Enormatro
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Re: Résumé

10 janv. 2011, 11:15

C'est très intéressant : non seulement le point de vue est différent, mais le style même renvoie des choses très différentes de mon résumé. On devrait faire écrire les filles plus souvent !
- Pardon, M'sieur, elle est à vous la hache à deux mains ?
- Oui ?
- Bon, vous voudriez bien l'enlever de mon crâne, parce qu'elle me gêne pour boire ma bière.
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Re: Résumé

10 janv. 2011, 23:48

Oui, Enormatro à raison, elle devrait écrire tous nos résumés. Clap Clap.

Pat2, de la tribu des Pats
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Re: Résumé

11 janv. 2011, 02:51

tout à fait d'accord avec pat!
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Re: Résumé

17 janv. 2011, 12:28

Allez ! La suite, toujours selon le point de vue de notre Zinner préférée...

SECONDE PARTIE


Le village dans la vallée était habité par des êtres plutôt étranges, je voyais toute la lumière qui émanait d'eux de la même façon que je ressentais l'obscurité chez certains êtres. Ceux là étaient sans nul doute tournés vers la lumière...

C'est la mère de Keithel qui nous soigna. Nous nous reposâmes une nuit de plus. Cette fois-ci, je pris bien garde de rester vêtue, serrant ma rapière contre moi au grand désespoir d'Otto, qui, n'ayant pas vécu ce que nous avions vécu, ne comprenait peut être pas que j'étais toujours effrayée. Il me calma de quelques mots murmurés, puis, enfin débarrassée des images insensées qui avaient envahies mon esprit, je réussis à m'endormir. Je ne fis aucun rêve cette nuit là alors que depuis que j'avais été guidée vers Hécate et ces montagnes aucune nuit n'avait été épargnée par ces songes prémonitoires qui nous guidaient vers une destinée qui nous était encore inconnue.

L'un de mes rêves nous avait guidé vers ce si tranquille village. La vision de l'homme que poursuivait le groupe et d'autres choses... Le fuyard avait subtilisé un médaillon qui semblait avoir son importance autant pour la Comtesse Marina à Hécate que pour l'entité, le mage ou toute autre créature bien ou mal intentionné qui dirigeait nos rêves... Dans un de mes rêves, je le vis courir vers une vallée, s'enfonçant dans une brume jaune...

Après avoir décrit ce rêve à la mère de Keithel qui semblait aussi être la responsable du village, elle nous parla d'une vallée empoisonnée et nous indiqua où elle se trouvait.

Nous décidâmes de partir pour cette vallée maudite une fois le groupe reposé.

Je profitait du temps de repos pour découvrir les autres membres du groupe et c'est ainsi que je fis la connaissance d'un personnage curieux répondant au nom de Seth. Il m'avait confiée qu'il n'était pas ce qu'il paraissait à nos yeux et il m'apprit que j'étais un monstre. Atterrée par une telle confidence, j'étais effrayée et il me regarda m'éloigner une interrogation dans le regard. Je ne voulais pas être cette chose dont il m'avait évoquée l'existence... L'inquisition avait elle raison de vouloir ma mort ? Je n'avais pourtant rien fait de mal à mon sens pour mériter d'être détruire ! Un certain malaise s'était installé dans mon esprit et mon cœur et nous étions, à l'évidence, un groupe bien étrange...

C'est sur cette impression malheureuse que nous partîmes enfin comme nous l'avions décidé à la poursuite de notre homme.

Alors que nous étions presque aux portes de la vallée empoisonnée, un brusque rappel d'autres éléments de nos rêves communs vint bouleverser nos résolutions. Un autre chemin s'enfonçait dans les montagnes et nous eûmes la vision de la voie que nous gravissions lors de nos rêves insistants. L'impression qu'il fallait que nous empruntions cette route se fit très pressante. Abandonnant notre projet, nous partîmes en direction des montagnes et du chemin qui grimpe le long d'une falaise ocre comme dans l'un de nos songes... Où cela nous menait il ? Au moins nous étions sûrs de la route à prendre...

Après un long trajet à grimper, plutôt épuisant à mon avis, nous arrivâmes devant un pont de pierres avec une sorte de tour de guet en son milieu. La structure semblait ancienne et
alors que les courageux guerriers du groupe s'avançaient prêt à toute éventualité, ils furent accueillit par une volée de carreaux d'arbalètes tirés depuis la tour. Une sacré surprise vu l'état d'abandon de la route qui n'a pas dû être utilisée depuis belle lurette ! Mais, en même temps, nous étions tellement absorbés par toutes nos interrogations et autres réflexions personnelles...

Apparemment, les lieux étaient occupés et nous on était à découverts... Les guerriers commencèrent à progresser vers cette espèce de tour à un étage qui enjambe le pont. Un pont qui s'étend au dessus d'un gouffre au fond duquel coulait un impétueux ruisseau hors de vue à cause de la brume provoquée par la puissante cascade qui se jette dedans. Il régnait d'ailleurs un vacarme assourdissant...

Senzo est le premier arrivé sur les lieux après avoir louvoyé entre les carreaux de manière assez impressionnante. Il se retrouva sous la tour cherchant déjà au dessus de lui la possibilité d'y pénétrer...

Je regardais Otto, mon courageux guerrier se lancer à l'assaut de la tour. Il se trainait un peu avec sa grande épée et recouvert de sa lourde armure métallique mais il faisait preuve de beaucoup de volonté et de courage. C'est avec effroi que je le vis prendre de plein fouet une vague de carreaux. Cette même vague de carreaux qui faucha Seth qui suivait les combattants de près.

Affolée par le spectacle, alors même que Derek et Hutui s'étêtent aussi avancés le plus rapidement possible, je m'engageais à mon tour, laissant derrière moi Nikolaï et Patronus. Je ne savais pas qu'un autre groupe de nos adversaires allait surgir de ce côté là aussi.

Nous étions encerclés ! Naïfs que nous étions de nous engager sur ce pont au mepris de toute prudence... Et puis comment ce la se faisait il que nous soyons attendus ? Nous avions pourtant changé de plan et de direction !!! Nous en reparlerons plus tard...

Bref, je fonçais sur le pont, Senzo grimpait à l'étage, Derek, quant lui, arrivait sous la tour et Hutui plus rapide avait atteint l'autre côté de la tour se retrouvant face à un homme qui, à la surprise de tout le monde, s'était laissé tomber à l'aide d'une corde. N'écoutant que son courage, Hutui lui fonça dessus mais l'homme était armuré et ne semblait pas être qu'un simple brigand. Notre ami se retrouva très vite à subir l'avalanche d'attaques de son adversaire pendant que j'essayais de soutenir Otto afin de l'aider à se mettre à l'abri. Ce dernier me sourit et laissa entendre que tout allait bien pour lui. Mue par mon élan, je l'embrassais trop heureuse de voir qu'il allait beaucoup mieux qu'il n'y paraissait...

Pendant ce temps un autre combat s'était engagé au-dessus de nos têtes et il en était de même à l'entrée du pont où Nikolaï et Patronus étaient assaillis. J'étais de toutes les manières trop loin et trop occupée pour voir comment ils s'en sortaient..

J'essayais d'aider Hutui contre son adversaire en lançant ma dague mais elle ne fit que le frôler sans même l'égratigner. Devant mes yeux, Hutui s'effondra puis se redressa, tentant de reculer devant les assauts répétés et experts de son adversaire. N'écoutant que la folie sanguinaire qui avait envahi les lieux et sans rien calculer avec juste une envie d'en découdre, je fonçais et embrochais ce malappris de ma rapière. J'en étais tout aussi surprise que mon adversaire. Derek arrivait à nos côté et le mercenaire eut à peine le temps de reprendre ses esprit qu'il se retrouvait à terre d'un coup de poing asséné par Hutui qui avait été soulagé par mon attaque. Je ne sais pas encore pourquoi exactement j'ai fait ce qui suivit, mais je savais une chose, cet homme était trop dangereux pour être épargné. Je profitais qu'il gisait au sol et l'égorgeait de ma main gauche... Personne ne vit vraiment le geste à part Hutui qui l'avait deviné.

Dans la tour, Senzo et Derek qui l'avait rejoint en finirent avec les arbalétriers. Le bout du pont était aussi sous contrôle mais Seth gisait au sol plus mort que vif, Otto était gravement blessé, Hutui aussi... Miraculeusement, je n'avais subi aucun dégâts, la chance était avec moi ce jour-là...

Pendant que nous nous rassemblions et que Patronus essayait de soigner le malheureux Seth ainsi que les autres blessés, je décidais pour ma part de dépouiller le combattant que j'avais mis au sol. Il ne resta sur lui que ses vêtements et encore, je les avais minutieusement fouillés. Je n'avais jamais vu autant de possessions ensembles sur une même personne et au même moment. J'étais plutôt contente de moi, mais Nikolaï et même Otto avaient un air qui ne trompait pas. Eux ils n'étaient pas contents du tout.

Il y a eu des tensions entre nous sur ce sujet, mais aussi sur un autre. Seth qui avait fui les bons soins de Patronus pour je ne savais quelle raison, impérieuse de toute évidence à voir sa tête, nous appris qu'il avait parlé ... aux morts... et que le combattant que j'avais achevé était le chef d'un groupe d'assassins. Ces derniers avaient été engagés pour nous tuer afin de nous empêcher d'aller plus avant... Nous découvrîmes, après avoir fouillé les assassins, qu'ils avaient tous des difformités et appartenaient à un même clan. Nous allions jeter leurs corps dans le précipice et donc le ruisseau en contrebas quand Seth imposa ou tenta d'imposer sa décision de leur donner une sépulture décente. Ce ne fut pas facile et une partie du groupe ne voulu pas y participer. Cela prit beaucoup de temps, que ce soit les discussions ou la tâche en elle-même mais nous finîmes par reprendre notre route de l'autre côté du pont.

Nous ruminions ces combats, les mots que nous avions eu entre nous, moi je comptais mentalement l'or que j'avais amassé nous voyant déjà riches à millions. Déjà que je me trouvais riche avec une pièce d'or... Alors la bourse énorme que j'avais trouvé m'avait peut être un peu fait perdre la tête... Mais bon, c'est toujours bien d'avoir de l'argent, ça permet de manger à satiété et trouver un abri décent.

Ce n'est qu'après une longue route, le souffle court par le manque d'oxygène dû à l'altitude, que nous parvînmes sur un plateau battu par les vent et entouré de pics montagneux. Un village en terre cuite se dressait autour d'une dépression dans la roche. Le plus extraordinaire, en dehors de la profusion de tentes encadrant le village et la dépression, c'était une flottille de navires aériens maintenus au sol de la dépression par des câbles et portés dans les cieux par des ballons enflés probablement d'air.

Bouches bées, nous contemplions cet étrange endroit où une foule énorme s'activait. Un grand marché avait lieu. Nous avons commencé par interroger de rudes montagnard aux tenues et à l'aspect particulier. Parmi eux, surtout du côté du cercle de tentes bariolées se trouvaient des zinners. Je m'enquis d'une auberge car je n'avais qu'une envie, trouver une chambre, prendre un bain et un bon repas et finir dans les bras d'Otto. J'avoue que savoir pourquoi nous étions ici, si on nous y avait guidé, qui nous avait envoyé les assassins et d'autres interrogations étaient le cadet de mes soucis. Je voulais avoir la paix, me sentir propre et rassasiée ...

Pendant qu'Otto regardait les étals, je négociais avec le propriétaire d'une auberge du village pour trouver une chambre. Hélas ! Elles étaient toutes prises et ce que j'avais prévu ne prenait pas le moins du monde en compte une telle éventualité... Après quelques secondes de réflexion et une négociation à l'avantage de l'aubergiste, je lui payais une somme rondelette pour louer sa propre maison non loin de l'auberge... Alors que sa famille la quittait, je me tournais triomphante vers Otto qui m'observait avec amusement devant l'enthousiasme que je dégageais.

Pendant ce temps nos autres compagnons s'étaient engagés aux travers des tentes pour se diriger vers une auberge plus originale faite de chariots empilés autant en hauteur qu'en largeur. Sur le chemin, Senzo, poussé par ses compagnons accepta un défi lancé par un amuseur public captant ainsi toute l'attention de la foule sur lui-même et le groupe. Il avait accepté un défi où il devait parcourir en un temps court mais défini un labyrinthe de cordages et passerelles surplombant une fosse oú deux tigres attendaient visiblement de faire un bon repas
Malheureusement, il échoua de justesse, faisant perdre de l'argent à ses compagnons.

Ils repartirent donc vers l'auberge et là, des ombres agissant à la vitesse de l'éclair les arrosèrent d'une espèce de substance dont l'odeur musquée et la texture poisseuse étaient assez repoussantes. A l'entrée du village, il y avait là un marchand qui proposait des griffons à la vente, ce qui avait impressionné une partie du groupe. J'avais d'ailleurs omis ce détail qui prenait à ce moment là toute son importance. Aussitôt que nos compagnons se retrouvèrent couverts de cette substance, le cri d'un griffon se fit entendre. Attiré par la substance il venait là pour retrouver une comparse en chaleur... S'en suivit une course poursuite à travers le souk bariolé qui leur permis de se débarrasser de l'animal qui finit empêtré dans les cordes et les tentes qu'il avait récolté sur son passage.

Ils arrivèrent enfin à l'auberge où ils furent accueillis par une atmosphère des plus apaisantes, riches et voluptueuses... Ils y rencontrèrent deux jeunes paysans étrangers tout comme eux à la contrée ainsi que le père Carusco le prêtre qui figurait dans notre cauchemar dans lequel il semblait avoir été dévoré par les créatures démoniaques qui nous avaient assailli... Ils leur expliquèrent qu'eux aussi faisaient ces rêves étranges et étaient là pour rencontrer l'homme aux yeux d'ambre. L'histoire des rêves reprit le dessus et plus qu'intéressés, ils apprirent qu'ils étaient là pour naviguer sur l'un des vaisseaux volants et devenir des marchands riches et célèbres...

Étrange n'est-ce pas ?

Pendant ce temps là Otto et moi primes possession de notre havre de paix pour la fin de journée, la soirée et la nuit.
“Empty your mind, be formless… shapeless, like water... Water can flow, or it can crash. Be water, my friend…”

Bruce Lee

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