- la victime est morte, étouffée (accidentellement ?) par son propre sandwich,
- le sandwich était bourré de somnifère que le cuistot avait mis à la demande insistante d'une personne répondant au signalement de Victor
- le somnifère a été acheté dans une pharmacie voisine par un homme répondant au signalement de Victor
- la victime a séjourné dans un hôtel, où plus de 6 personnes sont mortes dans d'étranges circonstances, et qui a, peu après, reçu la visite d'un homme répondant au signalement de Victor... et qui a laissé son nom à l'accueil.
- alors que Georgio s'étouffait avec son sandwish, un homme, répondant au signalement de Victor, a été vu entrant dans l'établissement, puis en est ressorti très pressé, emportant avec lui une jeune femme inconnue (en l'occurrence, Ainsley).
Alors que le Lord tremble dans son motel, Frida étudie ses notes prises au Costa Rica et comprend que l'arc de cercle de pierre était une gigantesque roue (500 mètres de diamètre). Elle était capable de capter tout type d'onde cosmique pour les concentrer afin de faire tourner les sphères dedans... mais dans quel but ? Cela reste encore floue...
Frida demande des informations à la loge américaine, pour qu'on lui transmette les explications précises des coordonnées non euclidiennes afin de pouvoir localiser précisément les lieux gravés sur les socles des bollas.
Elle hésite à faire un petit tour dans la contrée des Rêves, pour discuter avec Manx...
Mais finalement, elle se concentre sur les plans d'une structure protectrice pour bloquer les ondes autour du site des ruines, espérant bloquer leur fonctionnement, si tout cela pouvait encore fonctionner. Elle demande également à l'équipe américaine de la Loge, dirigée par Edouard Tuffield, d'entreprendre la construction.
Elle ne semble pas trop perturber pour l'instant par les terribles révélations de Smokie. Celui-ci lui explique qu'il a découvert que l'incendie de son appartement/bureau a été perpétré par une sorte de sorcier (d'après les témoignages, car bien sûr, lui ne croit toujours pas au surnaturel... bien sûr...). Et pour ne rien arranger, ils comprennent ensemble que ce « sorcier » ressemblerait trait pour trait à John-Michaël St Claar, le fondateur de la Loge d'Argent !!!
Smokie exige des explications, mais St Claar est introuvable, comme toujours. Victor et Frida sont tout de même inquiets de cette révélation... s'agit-il d'un imposteur ? L'homme qui a bâti la Loge serait-il devenu fou ? Quel intérêt aurait-il eu à brûler ainsi la demeure de Smokie ?
Tout cela n'a aucun sens à leurs yeux, mais Smokie ne lâche pas l'affaire. Il est décidé à démasquer l'incendiaire, et il est certain maintenant que le meilleur moyen de le faire, c'est d'encaisser les chèques de la Loge, et de suivre ces investigateurs de l'étranges où qu'ils aillent, et même s'ils sont un peu illuminés.
Pendant ce temps, Bryone et Ainsley réalisent des recherches sur Yakanowpitaw à la bibliothèque universitaire de L.A. Elles découvrent que ce mot signifie « Lieu de perdition du démon ancestrale », en dialecte sahaptin (état de Washington). Le lieu se trouverait sur l'ancien territoire des indiens Yakama, dans une forêt attenante au village de Wetnachee.
Quelques jours plus tard après avoir pris un repos bien mérité, ils partent pour Wetnachee par des routes peu fréquentées pour éviter les contrôles de police. Le 3 septembre, ils arrivent dans la petite ville. Ils ne perdent pas une seconde et entament leur enquête. Smokie traînent dans les rues, interrogeant les gamins et tous les paumés qui attendent que Rossevelt leur trouve du travail.
Il apprend rapidement que Gates est bien passé par là, en juin.
Mais ce n'est pas tout... quelques jours après, un enfant a disparu : Tommy Malone. Toute la ville l'a cherché, suspectant Gates, et même le fou du village, « l'homme à la bûche ».
Mais l'un comme l'autre sont restés introuvables.
Finalement, le cadavre de l'enfant a été retrouvé quelques semaines plus tard, perdu dans la forêt. Selon toute vraisemblance, il s'était perdu tout seul et avait fini par mourir de faim.
Nos investigateurs ne sont pas trop enclins à suivre l'explication officielle, et se mettent en quête de Gates ou de l'homme à la bûche. On leur dit d'aller demander aux indiens du village, peut-être qu'eux savent où se trouve la cabane du pauvre fou.
Les indiens se sont installés à l'entrée de la ville, dans une sorte de campement insalubre, faits de bric et de broc, ressemblant plus à une décharge qu'à un camp indien. Ils y rencontrent leur chef. Celui-ci semble inquiet à l'idée de fouiner dans la forêt. Elle regorgerait de dangers, selon lui. Il refuse catégoriquement de les mener à Yakanowpitaw, mais finit par se laisser convaincre de les amener à la cabane de Gordon, l'homme à la bûche.
Au passage, il ne peut s'empêcher de leur narrer quelques légendes locales :
Un jour, Saumon Agile voulut voyager dans le monde des esprits. Le chaman refusa de l'y conduire car son âme n'était pas assez forte. Saumon Agile attendit que le chaman parte dans la forêt, pour s'emparer de ses talismans et se frayer un chemin vers les esprits auxquels il voulait rendre hommage. Mal inspiré par l'esprit du serpent, il se trompa et ouvrit la porte qui mène au Yakanowpitaw, le lieu où les horreurs du monde se retrouvent. Depuis, il arrive que certaines d'entre elles s'échappent et apportent le malheur dans le monde des hommes.
Il y a bien longtemps, un grand guerrier, Nuage Rouge, partit chasser l'ours dans la forêt. Après avoir voyagé pendant 3 jours, il fut surpris dans son sommeil par un lynx affamé. Il réussit à le tuer de ses mains nues. Pour récompenser son courage et sa force, l'esprit de la forêt, lui a offert l'arc de feu, capable de frapper plus vite et plus fort que toutes les autres armes des guerriers indiens.
Guidés par un jeune indien, Bob, nos amis parcourt la forêt pendant quelques heures et arrivent à une modeste cabane où vivait Gordon. Ils y trouvent son cadavre, ligoté à une chaise, tailladé de partout, mort sans doute de ses blessures depuis 1 mois ou 2.Il y a des lunes, l'esprit de la rivière tomba amoureux de Petite Fleur, la fille du chef de la tribu des Puktali. Tous les jours, elle venait lui offrir des sourires, et il lui offrait des saumons qui sortaient eux-même de l'eau. Le chef de la tribu ne voulut pas qu'elle se marie avec lui, et la força à épouser Oeil boudeur, le fils du chef de la tribu voisine. Petite Fleur mourut de chagrin, loin de la rivière. Dans sa colère, la rivière monta et monta, et engloutit la tribu dans la nuit. Toute la tribu périt.
Ne cherchant même pas à lui offrir une sépulture décente, ils décident de fouiller la vieille bicoque immédiatement. Ils y découvrent que :
- Gordon Jerryl était membre de la Loge d'Argent
- il avait été envoyé sur place en 1928, pour surveiller un portail (Yakanowpitaw)
- il a inventé l'histoire de la bûche, pour passer pour un gentil fou du village
- quelques années après, il semblait persuadé que la bûche lui parlait vraiment
- il a chassé plusieurs fois des curieux qui venaient fouiner autour du portail. Il en a tué quelques-uns
- il avait bricolé un magnétophone expérimental, qui lui a permis d'enregistrer des sons provenant du portail
Ainsley a heureusement la présence d'esprit de couper l'appareil, avant que la litanie ne se termine, ce qui leur a peut-être permis d'éviter l'invocation d'un Shoggoth au beau milieu de la cabane.truc chelou a écrit : « Yec mazazz Yec Mazaaz, Gnuii Tar'lok ! Yec... »
Dans tout ce charabia, Victor a réussi à comprendre quelques mots et voit dans la phrase entendue, une symbolique autour de l'action de « sortir ». Il fait le lien avec ses propres connaissances liées aux portails, acquises lors d'heures de lectures studieuses dans les archives de la Loge à Londres, et pense connaître les mots à prononcer pour retourner l'action et donc « entrer... ».
Pour mémoire, suite aux premières investigations de Frida et de ses compagnons de l'époque, la Loge avait organisé une vaste recherche sur tout le territoire américain, afin de retrouver et fermer les portails dimensionnels existant. D'après les notes de Gordon, Yakanowpitaw est le seul portail qu'ils n'ont pas réussi à fermer et qu'il a donc fallu surveiller de manière permanente.