Cheliax et le nouveau Découpeur
Publié : 24 janv. 2017, 09:34
Après ces épuisantes et périlleuses aventures à Brandecorbin, ma petite troupe pensait avoir gagné un peu de tranquillité.
La vie a ainsi repris son cours à Pointesable, à ceci près que mes héros devaient aller à la grande ville, Magnimar, pour ramener les taxes collectées dans les marais, ainsi que les preuves de la mort d’Elias, le collecteur ivre. L’humaine timide qui les avait missionnés a été bien chagrinée d’apprendre la mort de son beau-frère, mais n’a pas cherché à se soustraire à ses engagements. Le patricien Cheliaxien qui la supervisait a même remis à mes apprentis percepteurs le produit total de la fiscalité brandecorbinoise, à titre de récompense supplémentaire pour le service rendu à l’administration. Je signale au passage que si les bipèdes ont eu leur content de pièces dorées, ma contribution à la résolution du problème n’a fait l’objet d’aucune gratification.
Après ces vulgaires tractations financières, Broie-les-Os et moi sommes retournés à Pointesable, pendant qu’Aidis, fraîchement désincarcéré de sa demi-plaque, Chow, Hordac, et Arguthiel restaient encore un peu à la grande ville pour vaquer à leurs occupations.
Chose rare depuis que j’ai décidé de prendre cette drôle de compagnie à mon service, nous avons pu nous octroyer quelques jours de repos bien agréables.
J’ai pu prendre le temps d’apprendre à Broie les Os à m’indiquer une piste à suivre - le problème, avec les Shoantis, c’est qu’ils sont incroyablement bornés, même selon la norme humaine. Il lui a bien fallu une bonne semaine avant de comprendre comment lancer la piste, et encore, au bout d’une semaine, il n’était pas capable de faire la différence entre suivre et chercher. J’ai encore du travail avant d’en faire un compagnon opérationnel !
Et, après une soirée paisible à vadrouiller en forêt, à suivre des pécores locaux et à se faire inviter à dîner, nous prenions gaiement le chemin du Dragon Rouillé, lorsque le chef des gardes, Belor Cigüe, nous a interceptés sur la route, avec un air encore plus austère que d’habitude. Il aurait presque pu s’appeler Fred (laissez tomber, c’est de l’humour porcin).
Ce brave Cigüe semblait très pressé de partager son problème avec nous, mais ne voulait le faire qu’en présence de toute la bande. Nous avons donc patiemment attendu le retour de nos compagnons, qui nous ont rejoints dès le lendemain, ce qui nous a permis d’avoir notre pétillant chef de la garde à nos basques presque instantanément, frétillant d’impatience à l’idée de décharger son sac.
Et pour cause ! La triste réalité nous a happés brutalement : la ville est de nouveau frappée par une vague de meurtres. Des victimes, cruellement assassinées, leurs corps abandonnés dans une posture grotesque, un symbole mystérieux gravé à même leur chair suppliciée. Ce symbole, après analyse par les plus cultivés d’entre nous, est d’origine Thassilonienne. Nous l’avons même déjà vu dans les souterrains où se cachait la quasit.
Et à qui peut-on confier cette affaire délicate ? A Cheliax, évidemment, même si l’ampleur de la situation exige que je fasse intervenir mes fidèles assistants.
Voici les faits déjà connus :
- Le premier meurtre a eu lieu il y a quelques jours dans une grange à l’extérieur de la ville. 3 individus ont été tués, et un quatrième, un Sczarni, a été retrouvé sur les lieux, mais ce qu’il a vu l’a rendu fou à lier, et Cigüe a dû l’évacuer dans un sanatorium voisin.
- Le deuxième a été commis dans la scierie Scarnetti. Deux personnes, un ouvrier et une jeune fille, ont été massacrés dans la nuit, et retrouvés par un collègue du mort. La jeune fille est Katherine Vinder, la cadette du boutiquier colérique, Ven. Etant donné les antécédents de violence du père, dès lors qu’on godelureau jette une œillade à l’une de ses filles, Cigüe a préféré l’engeôler à titre conservatoire, même s’il est quasiment impossible qu’il soit coupable.
Si Belor a voulu nous confier l’affaire, c’est autant parce que ses propres hommes sont des gros poivrots incapables, que parce qu’il veut éviter que l’affaire ne s’ébruite : Pointesable a déjà été endeuillée par le Découpeur, le grand incendie, et la récente attaque de gobelins. La ville n’est pas prête à se replonger dans les affres de la terreur.
Mais surtout, ce qui faisait de nous les volontaires naturels pour cette nouvelle quête, c’est le dernier indice laissé sur l’un des cadavres. Une note, froissée, et couverte d’inscriptions réalisées avec le sang de la victime. Et cette note, de manière étrange, est adressée directement à Broie-les-Os. Le message, est incompréhensible. C’est quelque chose qui ressemble à : « Nous en avons déjà parlé, Maître. Ca commence. Rejoins la meute et tout sera fini. Signé : Votre Seigneurie. »
Si ce message ne nous éclaire en rien sur le mobile des meurtres, il semble clair que l’on veut nous nous impliquer. La première pensée, à la lecture du message, c’est Foxglove. Non pas que le personnage nous ait jamais semblé apte à ce type de crime (ni à aucun crime, en fait), mais c’est le seul aristocrate (« Votre Seigneurie ») qui ait manifesté une sorte d’obsession pour mon humain.
Mais tout cela ne tient pas debout en l’état, nous devons prestement nous rendre à la scierie pour voir si la scène de crime nous en dira plus.
C’est clair, les vacances sont finies.
La vie a ainsi repris son cours à Pointesable, à ceci près que mes héros devaient aller à la grande ville, Magnimar, pour ramener les taxes collectées dans les marais, ainsi que les preuves de la mort d’Elias, le collecteur ivre. L’humaine timide qui les avait missionnés a été bien chagrinée d’apprendre la mort de son beau-frère, mais n’a pas cherché à se soustraire à ses engagements. Le patricien Cheliaxien qui la supervisait a même remis à mes apprentis percepteurs le produit total de la fiscalité brandecorbinoise, à titre de récompense supplémentaire pour le service rendu à l’administration. Je signale au passage que si les bipèdes ont eu leur content de pièces dorées, ma contribution à la résolution du problème n’a fait l’objet d’aucune gratification.
Après ces vulgaires tractations financières, Broie-les-Os et moi sommes retournés à Pointesable, pendant qu’Aidis, fraîchement désincarcéré de sa demi-plaque, Chow, Hordac, et Arguthiel restaient encore un peu à la grande ville pour vaquer à leurs occupations.
Chose rare depuis que j’ai décidé de prendre cette drôle de compagnie à mon service, nous avons pu nous octroyer quelques jours de repos bien agréables.
J’ai pu prendre le temps d’apprendre à Broie les Os à m’indiquer une piste à suivre - le problème, avec les Shoantis, c’est qu’ils sont incroyablement bornés, même selon la norme humaine. Il lui a bien fallu une bonne semaine avant de comprendre comment lancer la piste, et encore, au bout d’une semaine, il n’était pas capable de faire la différence entre suivre et chercher. J’ai encore du travail avant d’en faire un compagnon opérationnel !
Et, après une soirée paisible à vadrouiller en forêt, à suivre des pécores locaux et à se faire inviter à dîner, nous prenions gaiement le chemin du Dragon Rouillé, lorsque le chef des gardes, Belor Cigüe, nous a interceptés sur la route, avec un air encore plus austère que d’habitude. Il aurait presque pu s’appeler Fred (laissez tomber, c’est de l’humour porcin).
Ce brave Cigüe semblait très pressé de partager son problème avec nous, mais ne voulait le faire qu’en présence de toute la bande. Nous avons donc patiemment attendu le retour de nos compagnons, qui nous ont rejoints dès le lendemain, ce qui nous a permis d’avoir notre pétillant chef de la garde à nos basques presque instantanément, frétillant d’impatience à l’idée de décharger son sac.
Et pour cause ! La triste réalité nous a happés brutalement : la ville est de nouveau frappée par une vague de meurtres. Des victimes, cruellement assassinées, leurs corps abandonnés dans une posture grotesque, un symbole mystérieux gravé à même leur chair suppliciée. Ce symbole, après analyse par les plus cultivés d’entre nous, est d’origine Thassilonienne. Nous l’avons même déjà vu dans les souterrains où se cachait la quasit.
Et à qui peut-on confier cette affaire délicate ? A Cheliax, évidemment, même si l’ampleur de la situation exige que je fasse intervenir mes fidèles assistants.
Voici les faits déjà connus :
- Le premier meurtre a eu lieu il y a quelques jours dans une grange à l’extérieur de la ville. 3 individus ont été tués, et un quatrième, un Sczarni, a été retrouvé sur les lieux, mais ce qu’il a vu l’a rendu fou à lier, et Cigüe a dû l’évacuer dans un sanatorium voisin.
- Le deuxième a été commis dans la scierie Scarnetti. Deux personnes, un ouvrier et une jeune fille, ont été massacrés dans la nuit, et retrouvés par un collègue du mort. La jeune fille est Katherine Vinder, la cadette du boutiquier colérique, Ven. Etant donné les antécédents de violence du père, dès lors qu’on godelureau jette une œillade à l’une de ses filles, Cigüe a préféré l’engeôler à titre conservatoire, même s’il est quasiment impossible qu’il soit coupable.
Si Belor a voulu nous confier l’affaire, c’est autant parce que ses propres hommes sont des gros poivrots incapables, que parce qu’il veut éviter que l’affaire ne s’ébruite : Pointesable a déjà été endeuillée par le Découpeur, le grand incendie, et la récente attaque de gobelins. La ville n’est pas prête à se replonger dans les affres de la terreur.
Mais surtout, ce qui faisait de nous les volontaires naturels pour cette nouvelle quête, c’est le dernier indice laissé sur l’un des cadavres. Une note, froissée, et couverte d’inscriptions réalisées avec le sang de la victime. Et cette note, de manière étrange, est adressée directement à Broie-les-Os. Le message, est incompréhensible. C’est quelque chose qui ressemble à : « Nous en avons déjà parlé, Maître. Ca commence. Rejoins la meute et tout sera fini. Signé : Votre Seigneurie. »
Si ce message ne nous éclaire en rien sur le mobile des meurtres, il semble clair que l’on veut nous nous impliquer. La première pensée, à la lecture du message, c’est Foxglove. Non pas que le personnage nous ait jamais semblé apte à ce type de crime (ni à aucun crime, en fait), mais c’est le seul aristocrate (« Votre Seigneurie ») qui ait manifesté une sorte d’obsession pour mon humain.
Mais tout cela ne tient pas debout en l’état, nous devons prestement nous rendre à la scierie pour voir si la scène de crime nous en dira plus.
C’est clair, les vacances sont finies.