Résumé
Publié : 21 oct. 2018, 16:56
« Ne plie jamais, Aemon, et tiens-toi droit face à l’Empire, car tu es grand. Ne crains pas la mort, crains plutôt de ne plus pouvoir réfléchir seul. » Ce furent les derniers mots de mon frère. Après ça, une lumière, un souffle brûlent, et le chaos. Pas celui qui se répand dans l’univers, bien sûr, mais tout aussi violent. Les murs de chez nous avaient disparu en fragment de métal et de pierre, couvert de ce qui dégoulinait aussi sur moi : mon frère. Dans les bas-fonds de Necromunda, je suis devenu un mouton au milieu des loups, un enfant seul cerclé de bande de charognards. Je n’ai pas plié et je me suis taillé la part du lion. Je me suis tenu debout encore et encore pour m’élever au-dessus de la vermine. D’autre son devenu mes frères. À coup de lames et de meurtre, ma bande a suivi son chemin. Tout semblait facile et notre nom faisait trembler la fange, mais comme une étoile qui brille trop fort et dérange le soleil, nous nous étions fait bien trop remarquer. Ils sont venus une nuit, les chiens de l’empire, et le sang a, une fois de plus, recouvert mon visage, mais j’ai fait face et j’ai ri en dansant sur les cadavres de mes amis. L’empire pouvait bien me tuer, je m’en fichais. Un jour ou l’autre, de toute façon, dans les bas-fonds, la mort était une compagne que l’on attendait comme une amie, autant que ce soit alors que j’étais encore libre de corps et d’esprit. Ils ont dit que j’étais fou. Ils ont dit que j’étais dangereux et irrécupérable, mais qu’attendaient-ils donc pour tirer ? Mon frère était un rebelle ont-ils ajouté. Une femme s’est avancée et a plongé son regard en moi. Elle a souri.
- Je le briserais. Il deviendra un bon élément.
Me briser ? Moi ? Jamais !
- Pour l’empereur. » M’a-t-elle murmuré en souriant encore avant de disparaître.
Ils m’ont emmené et attaché. Ils m’ont enfermé sans nourriture, sans eau et le néant… sans fin… sans fin… encore et encore… le vide dans mon esprit. « Ne plie pas »… J’avais faim. « Ne plie pas »… J’étais fatigué. « Ne plie pas »... Je devenais fou. Il fallait que ça s’arrête vite avant que je n’arrive plus à réfléchir. « Ne plie… » Pas ? Je savais comment m’en tirer.
- Pitié ! Faites-moi sortir ! Je ferais ce que vous voulez ! Tuez-moi si ça vous chante ! Pitié !
Et la lumière était revenue. Les yeux fermés, je l’ai laissée inonder mon esprit et se répandre en moi. Le warp était de retour, fidèle phare obscur si délectable, mon unique dieu. « Alors voilà comment les chiens de l’empire traitent les gens comme moi ? Plus jamais ça, mais jamais des leurs non plus ! Je ne me conformerais pas à leur doctrine, je le jure. » Me suis-je dit à cet instant. Je pouvais jouer le parfait pantin, faire le beau et attendre un sucre. C’était une nouvelle façon de survivre, une nouvelle voie sous mes pas. La femme m’a mené ailleurs et ils m’ont appris à être un bon petit chien de l’empereur. Finalement ils ont dit que j’étais prêt il y a moins d’un mois.
- Pour l’empereur ! » Ai-je repris avec les autres, au garde-à-vous devant Van Kistl après son discours, lors de notre arrivée sur « nom du vaisseau que je n’arrive pas à relire »
Les jours ont défilé et nous avons enchaîné les entraînements pour « souder l’équipe » ou je ne sais quoi puis Van Klist nous a convoqué.
- Un psyker a disparu sur Tentra 4.
Ça m’a fait sourire intérieurement. Ils n’aiment vraiment pas que leurs jouets disparaissent, surtout ceux qui pourraient fondre un plomb et se soumettre au Chaos. Le premier inquisiteur de Kistl : Wilfrid Sicavax, s’est emporté en jurant tous ces aïeux que nous étions incapable de mener à bien cette mission parce que nous étions des novices. J’ai dû me retenir d’éclater de rire quand il a continué.
- Il était 1er conseiller du gouverneur planétaire Wolfran Sicavax.
Il se demande vraiment pourquoi ce n’est pas lui qui est envoyé enquêter ? Et c’est moi qui suis fou ? Enfin… Notre inquisiteur pose quelques questions et Klist nous fait passer les dernières nouvelles de Tentra 4. Rien que de très banal : disparition d’une équipe, soulèvement populaire,… Ça n’a pas vraiment l’air en relation avec notre affaire.
- Et il ressemble à quoi notre homme ?
Ils me regardent tous comme si j’avais insulté l’empereur, mais c’est élémentaire si on veut retrouver notre cible pourtant. Passons… À qui profite l’enlèvement d’Arturus Polan ? Son remplaçant s’appelle Konrad Von Koz, ministre des affaires commercial. Enfin, je parle d’enlèvement, mais j’ai l’air d’être le seul à y croire. Pour les autres, évidements, sous prétexte que Polan a été blessé dans une embuscade ork et qu’il est revenu un peu différent, forcément, il est devenu hérétique et il est parti de lui-même. Ça leur va bien aux chiens de l’empire de dire ça. D’ici à ce qu’ils disent que Polan devait certainement être mêlé à la disparition de l’équipe de Tentra 4.
On nous dépose sur Tentra 4 peu après et direction le général pour l’interroger. Il n’est pas dur à trouver et nous le croisons rapidement dans les couloirs. Avec lui, une femme à l’air affligé. Derrière, un homme et une none les suivent. On a tout juste le temps d’annoncer qui nous sommes et la femme se jette sur nous.
- Mon fils ! Retrouvez mon fils !
Son fils ? Non, mais sérieusement, ce n’est pas notre travail.
- Il a disparu avec Arturus Ploan.
Là tu m’intéresses.
- C’est lui qui l’a enlevé ! Il était son instructeur ! Tout est de sa faute !
Évidemment ! Facile, net et efficace ! J’aurais pu parier qu’il en ferait un coupable, un crime où un autre leur importait peu. La none emmène la femme en pleurs et ne reste que les deux hommes.
- Je vous présente Konrad Von Koz. » Finis par dire le général Sicavax.
- À ouai ! Celui à qui profite la disparition !
Silence pesant, regard en biais, il n’y avait vraiment qu’à moi que cette idée était venue ? Mr Von Koz n’a pas l’air à l’aise avec ma réflexion. Et alors ? Ils vont me faire quoi ? Rien ? Je souris.
- Bien, où souhaitez-vous être logé ?
Notre inquisiteur se tourne vers nous, le regard interrogateur.
- Non, mais sérieusement ? Tu vas nous poser la question ? Ce n’est pas à toi de décider de ça ?
Et bin si, il nous demande. Quel chef ! Pas sûr que j’ai envie de mourir pour lui un jour. Bref il nous dispache là où nous souhaitons aller, parce que c’est mieux tous séparé. Le couvent me semble un bon point de chute, mais avant, je suis bien décidé à fouiller les affaires de Polan et du môme. Peut-être avait-il reçu des menaces ? Il n’y a rien à signaler à part qu’il manque son bâton. C’est un psyker de bas-étage, juste assez moyen pour survivre à l’embuscade qui l’a laissé trop bizarre pour combattre encore. J’espère bien être un peu mieux que ça un jour. Bref, une pure perte de temps.
Quand j’arrive devant la chambre du môme des gardes font barrage. La mère pleure encore à l’intérieur et refuse de me laisser entrer.
- Sérieusement ? Elle veut vraiment qu’on le retrouve son gosse ?
Les gardes obtempèrent et me proposent d’attendre le gros repas du soir pour que je puisse me faufiler à l’intérieur. Eux avaient l’air de bien l’aimer le gamin. Il était brillant et gentil de ce que j’en comprends. Moi, du moment qu’en le retrouvant je mets la main sur Polan, que le môme soit un parfait fils à maman me passe loin au-dessus. Je ne trouve rien non plus dans cette chambre. Il est tard, je n’ai pas mangé et j’ai envie d’aller dormir. Je passe par la salle de banquet pour parler à notre inquisiteur avant de partir.
- Il y a eu une centaine d’autres disparitions et Polan serait le coupable. Il a été mis aux arrêts, mais il se serait téléporté avant d’être enfermé dans une chambre noire.
Un frisson me parcourt le corps et je retiens un hoquet nauséeux en me souvenant de ce qu’une telle pièce fait aux gens comme moi et Polan. Il a dit « téléporté » ?
- Il n’en est pas capable ou alors c’est de l’hérésie. » J’ai lâché le mot sans vraiment m’en rendre compte, mais je n’y crois pas vraiment. « Pour moi, il a été enlevé à ses geôliers, mais je sais pas encore pourquoi et par qui. En tout cas, IL Y EN A UN À QUI ÇA PROFITE BIEN !
- Ça suffit ! Va voir le technoprêtre ! Il pourra certainement te donner plus d’information.
- Je ne sais pas où il est. Là je vais me coucher.
- C’est un ordre.
Un ordre ? On vera. J’interpelle un garde.
- Hé, peigne-cul ! Tu sais où et le technoprêtre ?
- Pardon ? C’est à moi que vous parlez ?
- Oui !
- Non, je ne sais pas !
- Bin voilà, problème résolu. » Dis-je ne me retournant vers l’inquisiteur. « Il sait pas, je sais pas, je vais me coucher.
- Rendez-vous demain à 7 h 30 ! » A-t-il juste le temps de me glisser avant de je le plante là.
Compte là-dessus et couche toi tôt !
La navette me ramène au couvent. La nuit est déjà bien tombée et les nones ne s’attendaient pas à voir un psyker débarquer.
- Il semble que ce soit votre chambre. » M’indique l’une d’entre elle, visiblement de garde.
Mauvaise formule ma pauvre !
- Il semble ou vous êtes sûr ?
Silence.
- Non, mais dites-moi. C’est là que je dors ou pas ?
Elle me laisse là, outré. Allons, faut savoir se détendre parfois, c’était pour rigoler un peu ! Allez, au lit, demain sera un autre jour.
- Je le briserais. Il deviendra un bon élément.
Me briser ? Moi ? Jamais !
- Pour l’empereur. » M’a-t-elle murmuré en souriant encore avant de disparaître.
Ils m’ont emmené et attaché. Ils m’ont enfermé sans nourriture, sans eau et le néant… sans fin… sans fin… encore et encore… le vide dans mon esprit. « Ne plie pas »… J’avais faim. « Ne plie pas »… J’étais fatigué. « Ne plie pas »... Je devenais fou. Il fallait que ça s’arrête vite avant que je n’arrive plus à réfléchir. « Ne plie… » Pas ? Je savais comment m’en tirer.
- Pitié ! Faites-moi sortir ! Je ferais ce que vous voulez ! Tuez-moi si ça vous chante ! Pitié !
Et la lumière était revenue. Les yeux fermés, je l’ai laissée inonder mon esprit et se répandre en moi. Le warp était de retour, fidèle phare obscur si délectable, mon unique dieu. « Alors voilà comment les chiens de l’empire traitent les gens comme moi ? Plus jamais ça, mais jamais des leurs non plus ! Je ne me conformerais pas à leur doctrine, je le jure. » Me suis-je dit à cet instant. Je pouvais jouer le parfait pantin, faire le beau et attendre un sucre. C’était une nouvelle façon de survivre, une nouvelle voie sous mes pas. La femme m’a mené ailleurs et ils m’ont appris à être un bon petit chien de l’empereur. Finalement ils ont dit que j’étais prêt il y a moins d’un mois.
- Pour l’empereur ! » Ai-je repris avec les autres, au garde-à-vous devant Van Kistl après son discours, lors de notre arrivée sur « nom du vaisseau que je n’arrive pas à relire »
Les jours ont défilé et nous avons enchaîné les entraînements pour « souder l’équipe » ou je ne sais quoi puis Van Klist nous a convoqué.
- Un psyker a disparu sur Tentra 4.
Ça m’a fait sourire intérieurement. Ils n’aiment vraiment pas que leurs jouets disparaissent, surtout ceux qui pourraient fondre un plomb et se soumettre au Chaos. Le premier inquisiteur de Kistl : Wilfrid Sicavax, s’est emporté en jurant tous ces aïeux que nous étions incapable de mener à bien cette mission parce que nous étions des novices. J’ai dû me retenir d’éclater de rire quand il a continué.
- Il était 1er conseiller du gouverneur planétaire Wolfran Sicavax.
Il se demande vraiment pourquoi ce n’est pas lui qui est envoyé enquêter ? Et c’est moi qui suis fou ? Enfin… Notre inquisiteur pose quelques questions et Klist nous fait passer les dernières nouvelles de Tentra 4. Rien que de très banal : disparition d’une équipe, soulèvement populaire,… Ça n’a pas vraiment l’air en relation avec notre affaire.
- Et il ressemble à quoi notre homme ?
Ils me regardent tous comme si j’avais insulté l’empereur, mais c’est élémentaire si on veut retrouver notre cible pourtant. Passons… À qui profite l’enlèvement d’Arturus Polan ? Son remplaçant s’appelle Konrad Von Koz, ministre des affaires commercial. Enfin, je parle d’enlèvement, mais j’ai l’air d’être le seul à y croire. Pour les autres, évidements, sous prétexte que Polan a été blessé dans une embuscade ork et qu’il est revenu un peu différent, forcément, il est devenu hérétique et il est parti de lui-même. Ça leur va bien aux chiens de l’empire de dire ça. D’ici à ce qu’ils disent que Polan devait certainement être mêlé à la disparition de l’équipe de Tentra 4.
On nous dépose sur Tentra 4 peu après et direction le général pour l’interroger. Il n’est pas dur à trouver et nous le croisons rapidement dans les couloirs. Avec lui, une femme à l’air affligé. Derrière, un homme et une none les suivent. On a tout juste le temps d’annoncer qui nous sommes et la femme se jette sur nous.
- Mon fils ! Retrouvez mon fils !
Son fils ? Non, mais sérieusement, ce n’est pas notre travail.
- Il a disparu avec Arturus Ploan.
Là tu m’intéresses.
- C’est lui qui l’a enlevé ! Il était son instructeur ! Tout est de sa faute !
Évidemment ! Facile, net et efficace ! J’aurais pu parier qu’il en ferait un coupable, un crime où un autre leur importait peu. La none emmène la femme en pleurs et ne reste que les deux hommes.
- Je vous présente Konrad Von Koz. » Finis par dire le général Sicavax.
- À ouai ! Celui à qui profite la disparition !
Silence pesant, regard en biais, il n’y avait vraiment qu’à moi que cette idée était venue ? Mr Von Koz n’a pas l’air à l’aise avec ma réflexion. Et alors ? Ils vont me faire quoi ? Rien ? Je souris.
- Bien, où souhaitez-vous être logé ?
Notre inquisiteur se tourne vers nous, le regard interrogateur.
- Non, mais sérieusement ? Tu vas nous poser la question ? Ce n’est pas à toi de décider de ça ?
Et bin si, il nous demande. Quel chef ! Pas sûr que j’ai envie de mourir pour lui un jour. Bref il nous dispache là où nous souhaitons aller, parce que c’est mieux tous séparé. Le couvent me semble un bon point de chute, mais avant, je suis bien décidé à fouiller les affaires de Polan et du môme. Peut-être avait-il reçu des menaces ? Il n’y a rien à signaler à part qu’il manque son bâton. C’est un psyker de bas-étage, juste assez moyen pour survivre à l’embuscade qui l’a laissé trop bizarre pour combattre encore. J’espère bien être un peu mieux que ça un jour. Bref, une pure perte de temps.
Quand j’arrive devant la chambre du môme des gardes font barrage. La mère pleure encore à l’intérieur et refuse de me laisser entrer.
- Sérieusement ? Elle veut vraiment qu’on le retrouve son gosse ?
Les gardes obtempèrent et me proposent d’attendre le gros repas du soir pour que je puisse me faufiler à l’intérieur. Eux avaient l’air de bien l’aimer le gamin. Il était brillant et gentil de ce que j’en comprends. Moi, du moment qu’en le retrouvant je mets la main sur Polan, que le môme soit un parfait fils à maman me passe loin au-dessus. Je ne trouve rien non plus dans cette chambre. Il est tard, je n’ai pas mangé et j’ai envie d’aller dormir. Je passe par la salle de banquet pour parler à notre inquisiteur avant de partir.
- Il y a eu une centaine d’autres disparitions et Polan serait le coupable. Il a été mis aux arrêts, mais il se serait téléporté avant d’être enfermé dans une chambre noire.
Un frisson me parcourt le corps et je retiens un hoquet nauséeux en me souvenant de ce qu’une telle pièce fait aux gens comme moi et Polan. Il a dit « téléporté » ?
- Il n’en est pas capable ou alors c’est de l’hérésie. » J’ai lâché le mot sans vraiment m’en rendre compte, mais je n’y crois pas vraiment. « Pour moi, il a été enlevé à ses geôliers, mais je sais pas encore pourquoi et par qui. En tout cas, IL Y EN A UN À QUI ÇA PROFITE BIEN !
- Ça suffit ! Va voir le technoprêtre ! Il pourra certainement te donner plus d’information.
- Je ne sais pas où il est. Là je vais me coucher.
- C’est un ordre.
Un ordre ? On vera. J’interpelle un garde.
- Hé, peigne-cul ! Tu sais où et le technoprêtre ?
- Pardon ? C’est à moi que vous parlez ?
- Oui !
- Non, je ne sais pas !
- Bin voilà, problème résolu. » Dis-je ne me retournant vers l’inquisiteur. « Il sait pas, je sais pas, je vais me coucher.
- Rendez-vous demain à 7 h 30 ! » A-t-il juste le temps de me glisser avant de je le plante là.
Compte là-dessus et couche toi tôt !
La navette me ramène au couvent. La nuit est déjà bien tombée et les nones ne s’attendaient pas à voir un psyker débarquer.
- Il semble que ce soit votre chambre. » M’indique l’une d’entre elle, visiblement de garde.
Mauvaise formule ma pauvre !
- Il semble ou vous êtes sûr ?
Silence.
- Non, mais dites-moi. C’est là que je dors ou pas ?
Elle me laisse là, outré. Allons, faut savoir se détendre parfois, c’était pour rigoler un peu ! Allez, au lit, demain sera un autre jour.