Charlotte Ana : activiste Cherokee, née en Caroline du Nord, proche de LaNada Boyer, féministe et militante des droits des indiens et notamment de la restitution de terres. Une grande gueule.
Tala : Femme-médecine sioux, née et élevée dans la réserve de Pine Ridge, il a rejoint le mouvement par conviction et pour échapper aux tensions internes de la réserve
Kwanita : Ancien militaire Chippewa, né et élevé sur une base militaire, il suivit la carrière paternelle. Rentré du Vietnam il y a 1 an, il a sombré dans la dépression après sa démobilisation et a trouvé un second souffle dans son identité indienne en rejoignant l’occupation d’Alcatraz.
Journal de Charlie « Wowoka » Terrence, homme médecine Sioux et activiste d’Alcatraz
10 juin 1971
J’ai réuni les trois jeunes qui avaient miraculeusement survécu à l’incendie de l’infirmerie. Sur le Rocher, certains avaient alors murmuré « Chindi » (fantôme). Les esprits m’ont susurré que ce ne serait pas la dernière épreuve que ces jeunes subiraient et que l’homme en noir qu’ils prétendaient avoir vu cette nuit-là n’était pas une vision. Il était bien réel.

Les esprits m’ont à nouveau parlé d’eux hier. Ils me dirent qu’il était temps pour eux de partir sur le chemin de cet homme en noir et de lancer leur traque. Dès ce matin, je reçus un message de James Wilson, qui était également dans l’infirmerie la nuit de l’incendie, et qui s’était lancé dans cette enquête il y a plusieurs semaines. J’ai appris également de John que les flics blancs n’allaient pas tarder à investir l’île et que des fédéraux à la recherche des « incendiaires » seraient de la partie. Charlotte, Tala et Kwanita feraient partie des suspects. Les victimes sont les accusés mais nous, indiens de toutes les tribus, c’est une chose dont nous avons l’habitude.
John me donna l’adresse d’un squat habité par une communauté hippie, les « red flowers », dirigé par un certain Marc, sympathisant de la cause indienne. Ils pourraient y passer la nuit du 10 juin. Il s’arrangea aussi pour leur obtenir une voiture afin qu’ils se rendent le 11 au soir au rendez-vous avec James Wilson dans une famille d’artisans Miwoks de Vallejo.
11 juin 1971
D’après mes informations, ils furent accueillis par la communauté, Kwanita eut même des rapports charnels avec une blanche, Karen. Mais le lendemain, alors que le FBI nous évacuait du Rocher, le SWAT et l’ATF prirent d’assaut le squat, qui apparemment, abritait un trafic de drogue. Plusieurs des hippies furent tués par la police, dont une petite fille de 8 ans, et Charlotte prit une balle dans l’épaule. A sa grande surprise, elle s’en tira sans dommage avec quelques pansements. Mes trois jeunes indiens furent arrêtés et mystérieusement libérés dans l’après – midi.
Ils firent du stop jusque Vallejo avec la bonne vieille technique de l’appât féminin et arrivèrent dans le taudis des Miwoks à l’extérieur de la ville. Une scène d’horreur les y attendait, trois corps déchiquetés gisaient dans la bicoque délabrée. Ils y trouvèrent un fusil avec quelques cartouches et suivirent la piste de la bête qui semblait avoir commis le massacre. Ils tombèrent dessus au pied d’une colline, c’était James Wilson. Celui-ci dans un discours à moitié incohérent leur dit qu’il avait tué les Miwoks parce qu’il avait faim. Il leur dit également avoir caché les résultats de son enquête dans une enveloppe sous une poubelle du Jumbo Burger. Il leur demanda ensuite de l’achever d’une balle dans la tête. Alors que les jeunes débattaient sur quoi faire, James les attaqua. Après de nombreux coup de fusil, ils parvinrent à l’abattre. Tala en appela aux esprits qu’ils lui dirent que James était mort depuis longtemps !
Après avoir accompli les rites mortuaires sioux à James Wilson, les jeunes prirent le vieux pick up des Miwoks et revinrent à San Francisco au Jumbo Burger où ils trouvèrent une enveloppe. Celle – ci contenait :
- Une photo de soldat de la deuxième guerre mondiale, l’un des soldats est un indien, un autre, blanc, a le visage entouré au feutre
- Une photo des années 60, où Hoover sert la main de Nixon, le même homme que sur la précédente photo semble protéger Hoover en tant que garde du corps. Son visage n’a pas changé.
- Une douille
- Un article de presse sur l’assassinat de Martin Luther King
- 5 adresses dont 2 à San Francisco
Grâce à ses contacts dans le milieu journalistique, Charlotte trouva un squat pour la nuit. Ils y passèrent une nuit plein de question : que peuvent trois peaux-rouges contre un complot fédéral ? Pourquoi Wilson est-il devenu un zombie assoiffé de sang ? Pourquoi Charlotte a à peine ressenti la balle qu’elle a reçue ?
