Nos héros :
Aitu : baladin(‘arioi) au talent de sculpteur, de la famille Makino
Meu-vatu : noble (ari’i) chef de guerre
Terii : chamane (‘orou) de la famille de petite noblesse (ra'atira) Te-ahu
Nos trois héros vivent dans le royaume de Maha’ena, une petite vallée de la côte nord-est de Tahiti. La reine Ru –roa de la famille Mairi, descendante du dieu Ro’o, le messager de Tane et dieu de la paix. Elle a trois fils dont l’aîné est Te-muri dont la force est inversement proportionnelle à l’intelligence. Le royaume est en butte constante avec la vallée voisine de Tiarei dont le roi se prétend descendent de ‘oro, le dieu de la guerre qui révèle des secrets. Cette vallée abrite également l’ordre de guerrier Mehiti, chargé de ramener des sacrifices humains (« poissons à deux jambes ») pour les cérémonies religieuses dédiées à ‘oro.

Meu-vatu, fils de Temahi, fils de Meu-vata, a été chargé par la reine Ru-roa comme d’autres éminences de la vallée de conduire un petit groupe en montagne afin de ramener des plumes rouges. Enfin, la reine compte envoyer ses fils visiter différents royaumes pour trouver femme et il faut des cadeaux pour les familles. Les plumes rouges, réservées aux ari’i et aux statuettes des dieux, sont un présent très prisé.
Meu-vatu, son ami chamane (orou) Teri’i et Aitu le baladin (’arioi) empruntent la petite vallée équipés de filets de chasse et prennent un chemin de montagne pour se rendre sur un plateau où Meu-vatu est sûr de trouver des perroquets à plumes rouges. Dans leur ascension, ils croisent un petit lac. Terii sait que l’endroit est tapu. Pourtant une belle jeune femme s’y baigne. Elle fait des signes, Aitu semble vouloir la rejoindre, mais Meu-Vatu le rabroue et le groupe reprend son chemin.
Terii repère dans le ciel des canards aux plumes rouges. Malgré la proximité avec la vallée ennemie de Tiarei, ils partent à la poursuite des canards. Bien que les canards se réfugient sur un terrain très pentu, 6 d’entre eux finissent à la ceinture des vaillants chasseurs de Maha’ena. Alors qu’ils s’apprêtent à remonter vers leur vallée, ils entendent une voix psalmodier. Terii s’approche discrètement, il voit un petit marae (une esplanade sacrée servant au culte) et un chamane invoque Te-matu-te-ra’ara’a, un dieu guerrier des montagnes, en présence de 3 guerriers mehiti. Le chamane réclame la bénédiction du dieu pour une expédition des guerriers Mehiti sur … Maha’ena, bien sûr !
Le groupe s’éclipse et court vers Maha’ena. Terii et Aitu arrivent à temps dans la vallée pour voir un groupe de 20 guerriers « pêcher » des hommes du peuple (manahune). Les guerriers Mehiti emportent 6 corps vers leur vallée. Meu-vatu arrive à son tour non sans avoir rassemblé une quarantaine d’hommes de Maha’ena armés de lances et de massues. Ils partent à la poursuite des guerriers Mehiti. Ils les rejoignent à la frontière entre les deux vallées. Les guerriers Mehiti se moquent des mahaeniens et utilisent les corps de leurs victimes dans des postures ridicules. Les maheniens furieux font n’importe quoi et les Mehiti prennent le dessus. Aitu, Terii et Meu-vatu sont blessés et 6 autres hommes de Mahaena ont perdu la vie, dont Haku le cousin d’Aitu.
Te-muri, le fils de la reine, les félicite à leur retour mais la reine Ru-roa reproche à Meu-vatu d’avoir manqué de déclencher une guerre pour quelques hommes du peuple (Manahune). La famille de Aitu et des manahune pleurent leurs morts. Le grand prêtre (tahu’a rahi) Roto Fae suggère à Meu-vatu que le simple contact d’une main féminine rendrait les morts impropres au sacrifice et empêcherait les guerriers Mehiti de les offrir au dieu ‘oro. Un simple contact ne serait pas un acte de guerre. La sœur d’Aitu, Hina-Mahi, se propose pour accompagner les héros.
Terii se grime en jeune baladin (‘arioi), en se couvrant le corps de rouge et de noir et le groupe se dirige vers Tiarei. Ils passent la frontière sans être repérés. Ils sont rejoints par Te-Muri qu’ils sont obligés de maquiller également. Au village de Mehiti, les corps de leurs compatriotes sont alignés à proximité de l’enceinte du Marae. Une fête ’arioi bat son plein sur le terrain qui jouxte le marae. Terii et Aitu s’approchent de la fête en compagnie de Te-Muri et de Hina-Mahi. Aitu est repéré par un guerrier qui lui fait des avances. Aitu lui propose une petite partie en groupe et lui donne rendez-vous derrière un grand arbre aoa. Les mahaeniens s’introduisent à la fête. La sœur d’Aitu parvient à toucher les corps et à se sauver. Une course-poursuite s’engage, Aitu et Terri gênent les guerriers Mehiti mais ils sont pris en chasse également. Nos héros de Maha’ena parviennent dans leur vallée sans encombre, Te-Muri faisant fuir leur derniers poursuivants en transformant en pulpe quelques guerriers tatoués.
La reine Ru-roa est très en colère contre Meu-vatu et l’oblige à escorter ses fils Te-muri et Ta’arei dans leur voyage pour trouver une épouse.
