Les Enfants de R'lyeh

5ème séance

Ont participé à cette aventure les héros tahitiens suivants :
- Aitu : baladin(‘arioi) au talent de sculpteur, de la famille Makino
- Rohi-vahine : jeune noble (ari’i) oratrice (rau-ti)
- Pani : guerrier (toa) plébéien (manahune)
- Terii : chamane (‘orou) de la famille de petite noblesse (ra’atira) Te-ahu
- Meu-vatu : l’ancien et noble (ari’i) chef de guerre de la vallée

Tempête
Fiers comme Maui, nos héros tahitiens embarquent sur leur grand catamaran (va’a), chargé de tous les cadeaux du roi à la délicieuse Rohi-vahine. Quelques jours de navigation les séparent de leur vallée natale de Maha’ena à Tahiti. Le temps est beau, le vent favorable. Le pilote du catamaran semble confiant.
Nos héros s’endorment tranquillement sur le pont. Alors que la nuit est bien avancée, ils sont réveillés par la fureur des flots et du vent. Leur grand navire semble désormais une coquille de noix de coco ballottée par les éléments. Meu-vatu donne l’ordre de s’attacher. Aitu et Pani aident le pilote à manœuvrer le va’a. Le mât se casse et le catamaran se retourne. Les héros se retrouvent à l’eau, certains encore attachés.
Le temps se calme brusquement. L’océan est étrange, il a une couleur laiteuse, l’eau est peu salée, sa consistance ressemble au lait de coco. 5 îles coralliennes apparaissent au large. Le catamaran est très endommagé, le pilote a disparu, quelques cadavres de manahune flottent.
Terii interroge l’un de ses esprits. Il apprend avec stupéfaction qu’ils se trouvent dans le premier ciel et qu’ils naviguent sur les nuages.



L’île de Varatanga
Les tahitiens à l’aide de rames de fortune conduisent leur épave vers l’île la plus proche. Elle est habitée, des hommes et des femmes tatoués les rejoignent sur des pirogues à balancier. Ils ne sont pas hostiles et conduisent les tahitiens auprès de leur roi Kutu. D’après leur accent et leurs tatouages, ils viennent des îles Paumotu.
Le roi Kutu leur explique que son peuple est arrivé là il y a deux générations suite à une tempête. Il affirme que les seules personnes à avoir quitté l’archipel ont pu le faire via un arc-en-ciel mais leurs apparitions sont totalement aléatoires.
Le roi Kutu leur parle également des autres îles de l’archipel.
Sur Kata, vivent d’autres habitants originaires des Paumotu, il y a un passage pour quitter le premier ciel mais il mène dans le Po l’effrayant royaume des morts.
Sur Hi-tuvi vivent des tahitiens qui sont arrivés il y a une dizaine d’année.
Sur Porutu vivent des géants. Quand il parle de cette île, le roi Kutu semble mélancolique. Interrogé sur le sujet, il confie aux héros tahitiens que les géants ont enlevé sa chère et tendre épouse, la reine Ketete.
Sur Motu Manu Varua ‘ino, vit un oiseau démon. Celui-ci pourrait sans difficulté se saisir d’un catamaran et l’emmener sur l’océan en contrebas. Cependant, il est d’une part par nature maléfique et d’autre part il rumine une colère noire depuis que les nymphes qui vivent sur îlot du lagon de Varantanga lui ont dérobé de belles plumes.
Le roi Kutu laisse les tahitiens temporairement s’installer de l’autre côté de l’île de Varatanga et leur apporte une aide pour réparer leur catamaran.



Rencontre avec des tahitiens
Les héros décident de se rendre avec des guides de Varantanga sur Hi-tuvi pour rencontrer leurs frères tahitiens. Rori leur roi les reçoit bien. Ils sont arrivés depuis une dizaine d’années, ils avaient appareillé du district de Te-ahu-poo. Des hommes de l’équipage avait offensé Ta’aroa, en tuan tune frégate à plumes rouges. Ils partagent l’île de Hi-tuvi avec des Samoans et des étrangers. Ils sont en conflit constants avec les étrangers et ne s’entendent guère avec les samoans. Les tahitiens leur expliquent que les géants de Porutu sont les seuls à disposer de cochons et qu’ils font payer très cher leur monopole de la viande de porc : ils réclament des esclaves. Le roi Kutu a tenté de voler un couple de porc et l’enlèvement de la reine Ketete a été commis en représailles. Elle sert désormais de crochet à nourriture dans la case du roi des géants, Ari’i Toto. Leurs guides de Varantanga prétendent que les géants ont menti : ce sont les dieux qui ont fait apparaître le couple de cochons.
Nos héros recueillent également deux rumeurs. Une rumeur affirme qu’un géant de Porutu sait lancer un sortilège pour créer un arc-en-ciel. Une autre rumeur prétend que l’île de Porutu est un serpent endormi. Il suffirait d’entrer dans sa gueule, une grotte discrète et d’enfoncer une lance à l’intérieur pour le réveiller et engloutir les géants.

Attaque sur le village samoan
Meu-vatu propose à Rori une alliance en vue de quitter le premier ciel et rejoindre Tahiti. Son plan est d’attaquer les samoans pour capturer des esclaves et les vendre aux géants en l’échange du lancement du sortilège faisant apparaître l’arc-en-ciel. Rori accepte non sans avoir fait valoir les risques d’une telle entreprise.
A l’aube, les tahitiens rassemblés attaquent le village samoan à l’autre bout de l’île. Des hommes et des femmes sont capturés notamment par nos héros mais le roi Rori tombe en combat singulier contre le roi samoan. Le fils du roi refuse d’honorer l’engagement de son père et de quitter le village. Nos héros finissent par convaincre une majorité d’habitants de quitter les lieux et Meu-vatu se retrouve avec le commandement de facto des tahitiens de Hi-tuvi.

L’île des géants
Ils retournent à Varantanga, récupèrent leur navire et y passent la nuit. Devant l’hostilité des habitants, Meu-vatu et Rohi Vahine ordonnent à tous les tahitiens de prendre la mer. Seuls nos héros accompagnés des esclaves samoans cependant accostent à Porutu, les géants faisant payer l’accès à leur île. Des esclaves humains du roi Ari’i – toto prennent possession d’un cadeau de deux esclaves et les accompagnent auprès du roi. Ce dernier affirme qu’aucun géant ne sait créer d’arc-en-ciel et qu’il est impossible de quitter le premier ciel. Leur don leur permet de rester à Porutu jusqu’à la fin de la nuit, après ils seront capturés et réduits en esclavage.
Rohi-vahine se mêle à des esclaves et les fait parler sur la vie de l’île. Elle apprend que la reine Ketete est bien déténue à l’intérieur de la case du roi et qu’elle est enfoncé dans le pilier central. Elle apprend que Nene est le géant qui connaît le sort d’arc en ciel et on lui indique l’endroit où il habite. Nos héros tahitiens se rendent auprès de Nene et lui proposent leur 8 derniers esclaves contre l’ouverture d’un arc-en-ciel. Malgré ses réticences, Nene finit par se laisser convaincre et leur demande de se trouver à l’aube au large de la pointe ouest de l’île.

L’arc en ciel
Avant que la nuit ne tombe, nos héros retrouvent les autres tahitiens au large de Porutu et décide d’attendre le jour sur leurs bateaux à proximité de la pointe ouest. Rohi-vahine appelle ses amis lutins qui arrive sur le dos de grandes frégates. Ils chantent et dansent toute la nuit et indiquent qu’ils peuvent eux aussi créer un arc-en-ciel mais qu’il ne pourra jamais supporter le poids d’êtres humains et encore moins d’un catamaran.
L’aube pointe bientôt mais le géant Nene est invisible. A contrario, des voiles se rapprochent, les samoans ont décidé de se venger et ils ont bien l’intention de faire couler le sang des tahitiens. Rohi-vahine prend la direction du catamaran mais le plus grand des catamarans samoans fond sur eux. Rohi-vahine fait appel à son mana et enfonce son bateau dans les nuages pour passer en-dessous de l’île des géants. Les tahitiens voient d’ailleurs le ventre du serpent Porutu et débouche de l’autre côté de l’île semant le navire amiral des samoans.
Les tahitiens observent avec stupéfaction que Nene est arrivé à la pointe de l’île et qu’il incante. L’arc-en-ciel apparaît et les alliés tahitiens empruntent cette voie pour retourner sur l’océan suivis de quelques bateaux samoans. Meu-vatu prend en main le commandement du va’a et dirige les opérations pour rejoindre l’arc-en-ciel avant qu’il ne disparaisse. Il y met tout son mana mais l’arc-en-ciel disparaît alors qu’ils sont encore dessus. Le catamaran se réceptionne sur l’océan sans trop de dommage. Nos héros tahitiens sont de retour sur le grand océan.

Résumé de notre 6ème séance
Comme d'habitude, n'hésitez pas à développer votre propre vue des choses et à signaler des erreurs.

Ont participé à cette aventure
- Rohi-vahine : jeune noble (ari’i) oratrice (rau-ti)
- Pani : guerrier (toa) plébéien (manahune)
- Terii : chamane (‘orou) de la famille de petite noblesse (ra’atira) Te-ahu 
- Meu-vatu : l’ancien et noble (ari’i) chef de guerre de la vallée

Retour à Tahiti
Le catamaran de nos héros « amerrit » à proximité de Tahiti et ils atteignent leur vallée natale de Maha’ena en moins d’une demi-journée de navigation. Ils quittent les tahitiens du district de Te-ahu-poo, qui ont été retenus plus de dix ans au premier ciel, avec des promesses d'amitié et de retrouvailles.
La reine Ru-roa les accueille avec la satisfaction de voir son neveu et son fils mariés. Nos héros retrouvent leurs pénates et après quelques rejouissances, ils reprennent leurs occupations. Le bruit de leur expédition au premier ciel se répand dans la vallée. La plupart admire leur courage et leur mana. Certains retiennent cependant qu’ils ont offensé les dieux, et notamment le grand Ta’aroa.
Terii fait de fréquents séjours en montagne afin de trouver de bananes fei, les préférées de ses esprits. Il oblige souvent Pani à l’accompagner. Il apprend par ses esprits qu’un puissant esprit des pics s’est courroucé de ses fréquentes incursions et l'esprit attend de pied ferme sa prochaine visite pour lui jouer un mauvais tour. Terii décide de suspendre temporairement la cueillette des bananes de montagne.



Pani propage parmi les manahune par quelques chants et histoires bien sentis le récit de ses exploits. Son épouse se languit de rencontrer certains de ses congénères et poussent Pani à profiter de ses excursions dans le centre de l’île pour trouver d’autres lézards géants.
Meu-vatu décide réaliser une sélection parmi ses fils et neveux afin de les former à sa succession. Il choisit son fils Teuri et son neveu Pi. Teuri est fort et athlétique, un bon soldat en pleine crise d'adolescence. Pi est plus vicieux, cherchant d'abord à plaire, par la ruse s'il le faut.
Meu-vatu assistent au conseil de la reine. Il apprend qu’aucun nouvel incident n’est venu troubler les relations de voisinage avec la vallée de Tiarei. Compte-tenu de l’inimitié féroce entre les deux vallées, cela étonne notre chef de guerre. Il réquisitionne Pani pour s’infiltrer dans la vallée de Tiarei et apprendre ce qu’il se passe.
Le pauvre Pani traverse la frontière. Il apprend que les habitants de la vallée ont reçu l’ordre du roi Fee-‘uta d’être courtois avec les gens de Maha’ena. Il s’agit d’endormir leur méfiance avant la grande guerre. Pa&ni rentre à Maha'ena et communique ces précieuses informations à Meu-vatu.
La reine Ru-roa propose de trouver de nouveaux alliés en mariant deux jeunes filles de la famille royale : Rohi-vahine et sa cousine Tena. Elle avait un ami à Tiarei dans le passé, un certain Verenu, apparenté au roi Fee-uta. Leur inimitié est de notoriété publique. La reine propose à Meu-vatu de voir s'il a des fils à marier. Meu-vatu propose également de recontacter les tahitiens de Te-ahu-poo.
Rohi-vahine est contente de quitter Maha'ena. Son cousin 'arioi Te-fenua commençant à être franchement lourdingue.

Visite à Verenu
Nos héros se rendent dans la vallée ennemie de Tiarei pour y rencontrer Verenu. Celui-ci les reçoit correctement. Il a en effet trois fils :
- le noble Veri, apprenti prêtre de belle allure, il a les chevilles très enflées et il s'aime beaucoup, il est déjà marié mais prendre une deuxième épouse ne le dérange pas
- le sympathique et moqueur Nu'u, 'arioi, ne peut constituer un partie du fait de son appartenance à la secte
- le jeune Ma'ani qui appartient au corps de guerrier Mehiti. Il ne porte apparemment pas les gens de Maha'ena dans son coeur
Verenu et son Veri concèdent qu'il rêve de renverser Fee-uta dans l'espoir de reconstituer une alliance des vallées de l'est de Tahiti.
Meu-Vatu invite Veri à se rendre à Maha'ena pour faire connaissance. Durant la nuit, l'épouse de Veri tente d'attirer Rohi-vahine dans un guet apens avec l'aide de ses amies, une guerrière et une 'arioi. Rohi-vahine qui redoute un coup fourré fait réveiller les autres tahitiens. L'embuscade se termine avec une femme de Tiarei blessée et quelques invectives.

Départ pour Tahiti-iti
Peu de temps après ce voyage en terre ennemie, nos héros se rendent dans la presqu'île de Tahiti-iti pour revoir leurs compagnons de Te-ahu-poo. Le roi de ce district les reçoit avec bienveillance. Trois jeunes hommes de la famille royale sont en âge de se marier. Rohi-vahine reste plusieurs semaines sur place pour faire leur connaissance.
- Vini le surfeur est le plus beau et le plus sympa. Ils nouent des liens de sympathie.
- Tiri le constructeur de pirogue passionné par son métier. Il s'éprend de Rohi-Vahine et lui offre fréquemment des présents
- Tua chef d'une portion de la vallée a un intérêt poli pour la jolie fille de Maha'ena



Alliances incongrues
Les héros rentrent à Maha'ena pour rencontrer Veri fils Verenu qui honore son invitation. Rohi-vahine tente de mettre en avant sa cousine Tena. Veri fait part à Meu-vatu de son intérêt pour la jeune beauté.
Le lendemain, Meu-vatu apprend que la jeune ari'i s'est enfuie dans la montagne avec un jeune homme de basse extraction. Les héros partent à sa recherche mais ne parviennent pas à suivre sa trace. Par contre Pani trouve des empreintes de Mo'o-nui et suit une piste jusqu'à une combe inaccessible. Il rnecontre des Mo'o-nui, il leur explique la raison de sa visite mais ceux-ci n'en ont rien à carrer et décide de le dévorer. Pani parvient à s'échapper grâce à ses talents de fuyards.

Résumé de notre 7ème séance

Les héros tahitiens
- Aitu : baladin(‘arioi) au talent de sculpteur, de la famille Makino
- Terii : chamane (‘orou) de la famille de petite noblesse (ra’atira) Te-ahu (joué par Til)
- Meu-vatu : l’ancien et noble (ari’i) chef de guerre de la vallée

Aitu à Opoa
Alors que les autres héros tahitiens s’amusaient, Aitu s’était rendu à opoa pour la grande réunion des ‘arioi de l’archipel. Feui, un neveu de la reine Ru-roa ayant un grade assez élevé dans la société de baladins, le sonde pour connaître son sentiment à propos de Meu-vatu et de Te-muri. Il tente par la même occasion de glaner quelques informations sur le passage au premier ciel de l’expédition.
Aitu finit par surprendre une conversation de chefs arioi dans laquelle ceux-ci dévoile leurs plans pour Mahaena. Lors de leur prochaine visite dans la vallée, un groupe d’arioi se moquera de façon très poussée de Te-muri. L’objectif sera de le faire sortir de ses gonds et qu’il tue un ‘arioi. Les chefs ‘arioi demanderont alors d’écarter Te-muri de la succession au profit de Te-fenua.
Aitu envisage de quitter l’île d’Havai’i pour prévenir ses amis mais compte-tenu de ses piètres compétences nautiques et du risque de voir ses responsables changer leurs plans en constatant son absence, il décide de rester à Opoa.

Visite à Papeno'o
Meu-vatu se doute que sa nièce Tena s'est réfugiée avec son compagnon du peuple (manahune) dans le district de Papeno'o où un tabou protège les fuyards. Il s'y rend par la mer avec son fils, son neveu et Terii. Il assure au roi Teta qu'il cherchera à la convaincre de respecter les devoirs de son rang. Teta décide de la faire venir de la haute vallée. Terii invoque un de ses esprits pour lui offrir des bananes, ce dernier joue le courroux et exige les plumes du coq Fefe en offrande.



Le coq Fefe
Meu-vatu et Terii entrent dans la plus grande vallée de Tahiti pour capturer le coq Fefe et bien sûr rencontrer la petite Tena. Grâce aux indications des habitants, ils repèrent au petit matin le coq Fefe. Terii reconnaît tout de suite un puissant esprit incarné. Terii oblige l'esprit à parler. Meu-vatu, coquillage à l'oreille, tente de baratiner le coq Fefe pour qu'il se montre pendant que son fils et son neveu, armés d'un filet, se dissimulent dans la végétation. Le coq finit par se laisser séduire. Teuri et Pi l'immobilisent et lui arrachent une grand eplume jaune et une grande plume verte.
Les tahitiens ne demandent pas le reste et s'éloignent diligemment. Ils trouvent Tena et son bon ami. Elles acceptent de les suivre devant le roi Teta mais ne leur laissent guère d'illusions sur les chances qu'elles reviennent à Mahaena. Elle veut vivre son amour…

Visite des 'arioi
De retour auprès du roi Teta, ils ont la surprise de voir que les 'arioi sont arrivés. Aitu parvient à les informer de ce qui se trame. Pour l'instant, Meu vatu savoure la grande fête 'arioi. Aitu désigne à deux de ses collègues féminines le manahune qui accompagne Tena en les défiant de parvenir à le séduire. Les deux 'arioi finiront la nuit avec le jeune homme et Tena dégoûtée suivra Meu-vatu et acceptera de devenir la deuxième épouse du fils de Verenu.



Un upaupa et un couple irascible
Mais des choses plus urgentes se trament : les 'arioi sont en visite à Maha'ena. Meu-vatu se rend auprès de Te-muri et de son épouse Ratata pour leur demander de garder leur calme quoi qu'il arrive. Te-muri parie un cochon qu'il ne tuera personne.
Le spectacle arioi, le upaupa est donné la nuit tombée sous les lumières d'un grand feu. Après chants et danses, deux mimes particulièrement audacieux entrent en scène accompagnés d'une truie. Ils imitent Meu-vatu et Ratata et se moquent d'eux allègrement. Le sang monte à la tête de Te-muri qui se jettent sur les comédiens. Meu-vatu tente de les raisonner pendant que d'autres essayent de le retenir.
Terii demande à l'un de ses esprits de prendre le contrôle de la truie pour que les mimes de coït effectués par les arioi se terminent mal. La truie renverse les arioi et défèque dessus, l'hilarité du public change de cible et Te-muri participe à cette alacrité générale.
Te-muri réclame à Meu-vatu un cochon, il n'a tué personne. Meu-vatu lui rétorque que le pari portait sur le fait d ene pas s'énerver. Te-muri entre en rage et les deux homme sne vienent aux mains. C'est le vieux Meu-vatu qui prend le dessus avec l'aide de son fils et de son neveu. Te-muri s'en va furieux et meurtri.

Le meurtre et la guerre
Dans la nuit, Aitu entend des bruits sur le terrain de réunion. Les chefs 'arioi ont tué l'un des deux comédiens pour faire accuser Te-muri. Le soleil est à peine levé : une grande confrontation oppose le parti de Te-fenua et des arioi d'une part et celui de la reine mené par Meu-vatu d'autre part. Terii, Meu vatu et Aitu parviennent à faire avouer des 'arioi. La foule prend le partie de la reine et d eTe-muri. Te-muri et Feui sont chassés. Ils se réfugient à Tiarei.
La guerre semble inévitable. Meu-vatu se rend dans la vallée ennemi pour presser Verenu de prendre les armes contre son roi, mais il ne parvient pas à le rencontrer. La reine Ru-roa l'enjoint à partir retrouver les ossements de ses ancêtres et la lance de la paix qui doivent reposer dans le bénitier géant, le Pahua nui, qui a happé tant de ses parents.

Résumé de notre 8ème séance (hors club)

Les héros tahitiens
- Aitu : baladin(‘arioi) au talent de sculpteur, de la famille Makino
- Terii : chamane (‘orou) de la famille de petite noblesse (ra’atira) Te-ahu 
- Meu-vatu : l’ancien et noble (ari’i) chef de guerre de la vallée

Préparatifs
Meu-vatu se voit confier la mission de récupérer la lance de la paix et les ossements des défunts ari'i au coeur du bénitier géant, le pahua-nui. La reine Ru-roa lui rappelle que le chemin est parsemé d'embûche. Pour se rendre au Pahua-nui, il faut passer à proximité du récif des fantômes et connaître la prière adéquate. Il faut ensuite saluer le requin du dieu Tane avec toute la différence qu'il attend. Il faut ensuite réussir à naviguer sur la grande vague. Meu-vatu choisit de prendre comme pilote de catamaran son cousin, le sourcilleux ari'i Fara-tapa et partir avec un petit équipage composé de Te-muri, son épouse Ratata, de ses deux compagnons, de son fils, de son neveu et de deux manahune.

Les obstacles
Terii récite les prières adéquates à proximité du récif des fantômes maritimes (aiea). Les petits bouts de tapa qui indiquent la direction du vent s'affolent, indiquant la présence de saiea mais la puissance de la prière les empêchent de s'en prendre à l'équipage.
Fara-tapa est insupportable et fait bien comprendre qu'à bord c'est lui qui commande. Le fils de Meu-vatu qui l'assiste et prend la barre la nuit en prend pour son grade.
Meu-vatu s'adresse au requin de Tane avec tant de déférence et d'habilté que le requin préféré du dieu colérique ne trouve pas de prétexte pour dévorer les navigateurs.
Terii aide le fils de Meu-vatu pendant la nuit et la navigation est parfaite. Il intercepte également Ratata qui voulait passer le pilote par dessus bord pendant son sommeil. Ce dernier ne trouve rien à redire quant à la navigation de la nuit.
La grande vague arrive mais à la fureur de Fara-tapa, l'équipage ne réalise pas les tâches attendues et la vague engloutit le catamaran. Fara-tapa se noie mais le catamaran et les autres membres d'équipages sont projetés au fond de l'océan. Ils se retrouvent au moana-'urifa, l'océan puant, le domaine du dieu Tino-rua mi homme, mi poisson où les hommes et les poissons peuvent respirer. Il ne faut cependant pas y séjourner trop longtemps si la peau garde une odeur de poisson pourri.

Le moana 'urifa
Les épouses du dieu, des poissons femelles de toute sorte, viennent à la rencontre des tahitiens et les présentent au dieu. Immense, le dieu trône est assis sur son trône de corail, la moitié de son corps est celle d'un espadon, l'autre est celle d'un homme. Il possède donc deux têtes : l'humaine leur souhaite la bienvenue, l'autre les maudit de le déranger. Aitu le baladin propose un spectacle, la partie humaine de Tino-rua aimant le chant, la musique et la danse, il se donne en spectacle en faisant participer les épouses du dieu. Le résultat est peu concluant et le dieu se contente de les autoriser à rester. Aitu tente donc de satisfaire la partie espadon de Tino-rua : il se lance dans un imitation comique pour se moquer des êtres humains. La bouffonnerie plaît au dieu au-delà des espérances des tahitiens. Le dieu confie à ses crabes la réparation du catamaran et l'expédie avec ses requins à quelques encablures du pahua-nui.



Le combat contre le Pahua-nui
Les tahitiens parviennent à mener le catamaran bien en face de la chair du coquillage. Sur l'ordre de Meu-vatu, Te-muri plonge au fond du coquillage pour récupérer la lance de la paix, la lance de Ro'o. Il l'attrape et l'envoie au neveu de Meu-vatu. Les tahitiens frappent et le coquillage est bientôt amorphe. Meu-vatu décide de pousser l'avantage jusqu'au bout, il achève le coquillage. Ils ramassent les ossements et voguent vers l'extérieur. Terii voit que l'esprit du Pahua-nui est libéré et désire ardemment se venger en possédant celui qui l'a tué. Terii tente un exorcisme, il échoue. Meu-vatu tente de fuir en grimpant sur le mât. Il voit que l'esprit fonce sur lui. Il saute du mât et frappe l'esprit avec sa massue faisant appel à tout son mana. L'esprit explose en petites parcelles et est expédié vers les cieux. Les tahitiens se repaissent de chair du bénitier géant et acquièrent une part de son mana.

Retour à Mahaena
Les tahitiens arrivent à Tahiti alors que les armées des deux vallées ennemies de Mahaena et de Tiarei se font face. Ils font face à l'ennemi et présentent la lance de la paix. Un duel oratoire les oppose bientôt aux orateurs du roi de Tiarei. Ces derniers prétendent que leur lance n'est qu'un bout de bois noirci. Meu-vatu et Aitu avancent leurs arguments, présentent un bout de la coquille du Pahua-nui ; les armées de Tiarei décident de reculer : elles n'ont aucune chance face aux vainqueurs du pahua-nui et aux détenteurs de la lance du dieu Ro'o ! Les tahitiens tentent de pousser leur avantage et Terii essaye de convaincre les tiarei de changer de roi pour Verenu. Ces abrutis refusent et partent en se moquant de Terii.

Résumé de notre 10ème et dernière séance

Les héros tahitiens
- Aitu : baladin(‘arioi) au talent de sculpteur, de la famille Makino (joué par Eöl)
- Terii : chamane (‘orou) de la famille de petite noblesse (ra’atira) Te-ahu
- Meu-vatu : l’ancien et noble (ari’i) chef de guerre de la vallée (joué par une sympathique invitée)
- O’o : pêcheur fainéant craint parmi ses semblables du peuple (manahune) comme sorcier (‘orou) (joué par Maxime)
- Rohi-vahine : jeune noble (ari’i) oratrice (rau-ti)
- Pani : guerrier (toa) plébéien (manahune)

Départ pour Hiti-au-revareva
La reine Ru-roa apprend à Meu-vatu que le prince Te-muri a grande envie de revoir sa sœur, la princesse Hau-pana’i. Cette dernière s’est mariée au roi de l’île lointaine de Hiti-au-revareva, le roi Tu-i-hiti. Le grand bénitier, le Pahua-nui, qui se trouvait sur la route maritime entre Tahiti et Hiti-au-revareva, est mort ; c’est donc maintenant chose simple de s’y rendre ! La reine lui demande donc de prendre la tête de l’expédition. Elle l’enjoint néanmoins à ne pas tuer le pilote du catamaran et à ne pas ramener le bateau dans un état pitoyable, comme lors des deux précédentes expéditions.
La reine craignant un peu de se retrouver sans navigateur de talent a cherché un homme aux compétences de navigation honnêtes mais qui ne manquera à personne s’il décède malencontreusement. Sur la base de cette description, beaucoup lui ont désigné O’o comme le candidat parfait. Ce dernier après avoir appris sa désignation s’est enquis de la route maritime à prendre et s’est réfugié en haut d’un cocotier pour ne pas être dérangé pendant sa sieste.
L’expédition comprendra Te-muri et son épouse Tetera, les personnages des joueurs, le fils de Meu-vatu, l’épouse de Pani et quelques manahune. Ru-roa les dote de cadeaux pour la famille royale de Hiti-au-revareva. Meu-vatu y adjoint quelques cochons car il a l’intention d’éviter les dangers de la navigation directe et de passer par les îles Paumotu aux mœurs guerrières et cannibales. En effet, même si le Pahua-nui est mort, la route directe possède encore quelques embûches : le récif des fantômes, le requin de Tane et la grande vague déferlante.

Un voyage aux étapes paisibles
O’o se révèlera un bon navigateur, prenant quelques risques pour arriver à terre dans les plus brefs délais, mais le résultat fut là. Les îles de Havaiki, Manuhangi et Mururoa furent atteintes sans difficulté. La relation avec les habitants fut plus problématique. A Havaiki, c’est Aitu qui mena les discussions avec le roi local, les tahitiens évitèrent de peu l’appétit des insulaires et un tour de garde fut instauré la nuit par l’équipage. A Manuhangi, Rohi-vahine dirigea la discussion et offrit les présents. A Mururoa, c’est le chef, Meu Vatu qui s’en chargea. Dans ces dernières îles, les relations furent plus sereines.



Une ambiance pesante
L’île de Hiti-au-revareva est bientôt en vue des navigateurs tahitiens. La côte est abrupte et élevée, aucun lagon ne freine l’océan, aucun point ne semble permettre d’accoster. O’o finit par trouver une petite baie où des gens leur font signe. Ils accostent sur une plage minuscule et leur bateau est hissé par les insulaires. Ils sont bientôt en présence de la reine Hau-Pana’i qui retrouve son frère le prince Te-muri avec moult effusions.
Les tahitiens remarquent que les habitants de l’île ne sont guère joyeux et comportent une grande proportion de femmes. La reine leur apprend que le roi Tu i hiti s’est rendu à l’île voisine de Ma’areva avec de nombreux guerriers il y a trois ans et n’est jamais revenu. Une tempête et un raid de guerriers venu de cette même île a fini par détruire les derniers navires de l’île et diminuer la population masculine de Hiti-au-revareva. Des esprits empêchent les insulaires d’abattre les seuls grands arbres de l’île. Terii apprend du pessimiste prêtre local et de l’un de ses esprits que la forêt est un domaine du dieu Tane et qu’il a appointé deux fantômes d’anciens rois de l’île pour préserver la forêt de toute intrusion humaine. Les tahitiens préfèrent se rendre à Ma’areva chercher Tu-i-hiti plutôt que d’affronter la colère d’un dieu.



Fête à Ma’areva
Les tahitiens se rendent sur l’île de Ma’areva dans la vallée d’Akita où Tu-i-hiti était parti rendre visite à sa famille et où il dispose de possessions. Ils y sont reçus par le jeune roi Kata-nui et son frère le prêtre Kata-kiti. Rohi-vahine prétend qu’elle est venue pour trouver un mari. Deux guerriers tatoués de la tête au pied se présentent comme prétendants et entame une danse de la guerre. Pani apprend des manahune qu’une horrible guerre civile a eu lieu trois ans auparavant. D’ailleurs, les guerriers qui entreprennent Rohi-vahine finissent par se vanter d’avoir battu les nobles qui voulaient faire la paix avec la vallée voisine.
O’o de son côté fait les yeux doux à une guerrière du groupe de garde du corps, celle-ci l’emmène dans son fare (case). Elle lui montre 4 crânes : 3 guerriers qu’elle a vaincus et un ancien amant qui l’a trompée. Elle précise qu’elle attend de lui une prestation digne d’elle, O’o utilise toutes ses ressources pour lui fournir son « dû ».



Combat de guerriers
O’o pris de panique de pouvoir être considéré comme pleutre par sa dulcinée provoque des guerriers de la vallée. Un énorme guerrier local prend la mouche et décide de trucider le navigateur tahitien. Celui-ci applique la tactique d’essoufler son adversaire. Aitu entreprend de ridiculiser O’o ; son but est de convaincre le guerrier qu’il serait déshonorable de se battre contre un tel ver de terre. Ses arguments font mouche et O’o a la vie sauve mais la guerrière a tout entendu des moqueries à l’encontre de son amant du soir.

Enquête
Les tahitiens poursuivent leur discrète enquête et apprennent qu’à l’arrivée de Tu-i-hiti, la guerre civile avait eu lieu. Tu-i-hiti souhaitait voir sa mère, le roi Kata-nui a prétendu qu’elle s’était sauvé sur la pointe alors qu’elle s’était réfugié sur un autre district. Le Roi Tu-i-hiti n’en est jamais revenu, cette langue de terre qui surplombe le lagon est le territoire de deux terribles sorcières cannibales et invincibles. Aux guerriers de l’île de Hiti-au-revareva qui accompagnaient leur roi fut donné le choix : le ralliement à Kata-nui ou la mort. Beaucoup choisirent le ralliement. Ils rencontrent la mère de Tu-i-hiti qui est persuadée que son fils est toujours vivant. Elle leur confie une pierre de hache magique capable de toucher les sorcières et leur laisse l’aiguiser sur son dos.



La pointe, le combat contre les sorcières
Nos fiers tahitiens se rendent discrètement à la pointe et s’y engagent. Les arbres y sont bas mais touffus, laissant les intrus dans une pénombre constante ; aucun sentier n’y est tracé et de chaque côté les pentes vers le lagon sont raides et escarpées. Des cases sont bientôt en vue mais aucun signe de vie. C’est alors que deux immondes sorcières bondissantes les attaquent, accompagnées de leurs esprits tueurs. Nos tahitiens se défendent bien, à coup de prières contre les esprits malins et de coups de hache, ils prennent l’avantage sur les deux créatures. Ils les immobilisent et leur fracassent le crâne avec l’arme confiée par la mère de Tu-i-hiti. Terii exorcise leurs esprits. Ils trouvent Tu-i-hiti que les sorcières avaient paralysés et dont elle se servait pour battre le tapa. Son front est un peu rouge mais il revient à lui. Il lui tarde de retrouver son île et son épouse, la douce sœur de Te-muri.