Les Enfants de R'lyeh

Premier retour pour cette nouvelle cuvée

L'univers
+ Des super-héros c'est très classique, mais le point de vue étudiant est rafraissant et bienvenu
+ Le côté étudiant avec plusieurs années successives n'est pas sans rappeler Harry Potter dans l'école des sorciers. Des pouvoirs de superhéros d'un côté, de la magie de l'autre ; parallèle, mais pas imitation
+ Dans la même veine, il y a un rapprochement à faire avec Buffy contre les vampires (factions diverses, lutte avec/contre certains éléments surnaturels...)
+ Le ton léger et humoristique
= Je ne connais pas du tout la bande dessinée dont est tirée le jeu, je ne peux donc rien dire de l'adaptation en elle-même. J'ai été un peu surpris de l'existence du surnaturel (autre que les pouvoirs bien entendu ) par exemple, mais le monde est voulu ainsi.

Le système
+ Très original, surtout dans sa résolution des conflits
+ Des créations de personnages rapides
- On a l'impression que le système pousse à toujours utiliser les meilleures capacités au détriment des autres, sans pouvoir combiner les différents éléments
- Difficile à appréhender sans rentrer directement dedans en fait. Les explications de début de partie m'avaient paru nébuleuses.

Le scénario
+ Il permet d'appréhender l'univers particulier de la FEAH par une succession de petits défis (normal, c'est le début de l'année scolaire)
= Le scénario joué est le début d'une campagne, il est donc naturel que des éléments semblent ne pas coller : c'est dans le développement de l'histoire qu'ils vont trouver une réponse.
- Il m'a manqué du challenge en face. Dès qu'on prenait l'initiative, c'était gagné. Bien que l'endroit pullule de super-héros, nous étions les seuls à utiliser des pouvoirs. Cela a contribué à donner un sentiment de spectacle et de facilité étrange
- Manque d'objectif à long terme.

Conclusion
J'ai passé un bon moment, et comme d'habitude, il est préférable de jouer davantage pour affiner l'opinion sur le jeu.

A mon tour de faire un retour !

L’univers
Les personnages sont de jeunes gens entrant à l’université des super-héros : la FEAH. Le monde est une version fantaisiste de l’Europe actuelle et la FEAH est d’ailleurs située en Gaule à Avalyon. En sus des super-héros, le fantastique existe : on a pu côtoyer dans le scénario mort-vivant (mon personnage en était un) et gargouille.
Les personnages doivent se faire une place sur le campus, gagner des badges et emporter des défis tant en suivant les cours et obtenir leur année.
L’univers est à la fois délirant et humoristique, il mêle les codes des histoires de campus, du manga et des super-héros.

Cool
C’est cool d’être un étudiant avec des pouvoirs dans un monde un peu délirant
L’unité de lieu (le campus) et le système universitaire font un cadre délimité, propice à des campagnes marquées par l’écoulement des années d’étude. Harry Potter a montré que le concept fonctionne en fiction.

Moins cool
C’est en revanche toujours difficile de se situer dans ce type d’univers décalé : qu’est ce qui existe, qu’est ce qui n’existe pas, quels en sont les codes, comment mon personnage est sensé réagir ?

Question pour un champion
Si le cadre d’un campus fonctionne en fiction, en est il de même pour le jeu de rôle ? N’est-ce pas répétitif, limité ?

Le système

Le système de résolution se base sur la Balance, une feuille A4 avec deux cercles et deux échelles. Chaque groupe d’adversaire met dans son côté de la balance le pouvoir / compétence correspondant à son action dans le conflit.

Cool
On se décarcasse de manière créative pour trouver comment utiliser ses meilleurs scores dans les situations de conflit.
La création de personnage est fun et rapide.
Le personnage peut mettre son passé dans la balance et il se lève alors pour raconter un flashback.

Moins cool
Le système de résolution demeure assez conceptuel. Il est difficile à expliquer et à saisir au début. Il semble difficilement applicable à toutes les situations.
Un étudiant ne peut agir que sur ces compétences ou pouvoir (et autres domaines) ayant un score, voire que ceux où il a un +2.

Question pour un champion
Le gros souci de notre expérience de jeu est que nous avons gagné toutes les initiatives et tous les conflits. Le système donne alors l’impression que l’adversité ne réagit pas, n’utilise pas ses pouvoirs… Est-ce toujours comme ça ? Est-ce juste lié à notre partie ?
Le système de la balance n’est-il pas répétitif ? Comme seuls les +2 ont un vrai poids, les joueurs n’utilisent ils pas toujours les mêmes capacités ?

Le scénario

Je trouve difficile de juger le scénario. Il s’agit d’une introduction au jeu et à une campagne. Des arcs narratifs sont débutés avec des enjeux minimaux pour les personnages au départ. On a l’impression qu’il est surtout là pour tester le système, découvrir l’univers de la FEAH mais surtout pour poser les bases de la campagne. Les situations étaient sympas et on a bien rigolé, mais pour un one-shot, ça donne une impression de décousu ou d’inachevé.

Avec un peu de retard, voici mon retour !

L'univers

+ Très bonne adaptation de la BD éponyme
+ Melting pot de pop culture, du coup l'univers est très permissif

+/- Le côté étudiant peut rebuter, mais l'utilisation du cursus super héros permet de varier les plaisir (affrontements, TP de fabrication de costumes, enquête sur un club étudiant, etc ...), à voir sur la durée si ce n'est pas trop répétitif

Le système

+ Le système de création des personnages est rapide et peu amener à des situations cocasses
+ Le système est basé sur la mise en scène des pouvoirs / compétence, cela pousse les joueurs à mettre en scène leur utilisation de pouvoir / compétence, et faire preuve d'ingéniosité
+ Des mécanismes permettent d'en rajouter une couche, tel que le Flashback (le joueur doit se lever et à 1/2min pour faire un monologue héroïque) ou l'acclamation (si un joueur fait une action suffisamment improbables mais vraiment classe, les joueurs peuvent lui accorder un bonus)

+/- Le mécanisme de résolution des conflits (appelé moteur 2 temps) fait usine à gaz, à savoir l'utilisation d'une balance permet de décider de quel partie obtient l'initiative dans un premier temps, et dans un second temps, l'entité ayant l'initiative (joueurs ou MJ) dépense un budget pour expliquer ce qu'il se passe. Cependant, le premier conflit rencontré permet de bien faire comprendre les tenant et aboutissant du système.

- La gestion de l'adversité peut être compliquée pour un MJ débutant, notamment sur quand reprendre la main, comment faire un sorte de challenger les joueurs sans les brider, quand et comment infliger des dommages, ...
- - Le principal problème issu du système provient de l'explication de celui-ci dans le livre de règles. La majorité des explications concerne la création des personnage, l'utilisation d'effets spéciaux (Flashback, combo, ...), mais explique trop peu ou assez mal la résolution des conflits et la répartitions des dommages (nécessité d'aller lire la FAQ sur le site de l'éditeur pour mieux comprendre).

Le scénario

1 scénario complet d'introduction (attaque d'un groupe mafieux) + le début de la campagne "1er semestre" du supplément ont été joué ce soir là.

+ 3 scénario d'intro très rapide à jouer sont décrit dans le livre et le supplément. Le choix du scénario peut se faire au dernier moment, en fonction des pouvoirs des héros, afin d'avoir un premier jour de fac en accord avec les possibilités des joueurs.
+/- Le scénario de campagne permet d'approfondir grandement l'univers du jeu, de comprendre d'où vient la FEAH, les pouvoirs, etc..., mais quelque peu inadapté pour un one-shot

Avec beaucoup de retard

L’univers

+ Le mix super-héros et campus reste assez peu exploité en jeu de rôle jusqu’à maintenant et garde donc pour l’instant une certaine fraîcheur. Le seul précurseur qui me vient en tête pour l’instant est GURPS IOU, sous-titré Welcome to Illuminati University, sur un mode humour délirant, et resté très confidentiel n’ayant jamais été traduit. On voit cependant le genre revenir de manière récurrente en littérature (Harry Potter), BD (cf. la BD dont le jeu est tiré), anime (quantité considérable de séries sur des écoles/universités pour jeunes dotés de pouvoirs divers), séries télévisées (The Magicians)…

+ Le second degrés et l’humour sont bienvenus pour nous changer des univers sombres qui pullulent dans notre loisir. Il est, qui plus est, adapté au thème.

= Ne connaissant pas la BD, je ne peux, moi non plus, juger de la qualité de son adaptation.

= Le mélange super-pouvoirs/surnaturel est assez classique dans l’univers des comics et ne choque donc pas. On est en pays de connaissance.

= La présence de factions extérieures au monde universitaire laisse augurer d’une certaine profondeur de l’univers. Là encore, ne connaissant pas le BD et après un simple scénario d’introduction, difficile de juger de la richesse réelle de ce côté.

Le système

+ La création de perso est assez simple, ludique et permet de donner un vrai début de personnalité aux PJ, au-delà de simples chiffres.

- Le système de résolution semble viser une certaine originalité, mais devient difficile à expliquer, même si les choses s’éclairent à l’usage.

- Il semble pousser à n’utiliser que ses meilleures caractéristiques au détriment d’autres facettes du personnage.

- La gestion des équilibres de combat me paraît délicate à maîtriser pour des MJ débutants. Plutôt à mettre dans les mains de vieux briscards pour palier des déséquilibres dont je soupçonne qu’ils soient liés au système : le gain de l’initiative semble par exemple essentiel et ne pas laisser les joueurs la monopoliser important pour l’équilibre de la partie.

+ Le système pousse à la coopération des personnages, aussi bien pour le gain de l’initiative que pour la résolution des action. Il crée une vrai cohésion de groupe.

- …même si le mécanisme des groupes de 3 PJ par action semble une contrainte potentiellement gênante quant au nombre de joueurs autour de la table.

Le scénario

- Je reste assez sceptique quant au principe « on va vous mettre en scène des TP de cours et autres activités purement scolaires ». Il me semble difficile de faire décoller l’intérêt de l’intrigue sur ce genre de thème. On n’est pas dans du MMORPG où on fait du farming. Les quelques actions que l’on a menés de ce point de vue étaient gérées de manière finalement assez abstraite, pour ne pas dire comptable, et manquaient de matière pour leur faire réellement prendre vie : descriptions de PNJ hauts en couleur, idem pour les décors et les us et coutumes du campus. Là encore, MJ débutants s’abstenir. Mais on a peut-être simplement manqué de temps pour mettre tout ça en place…

+ L’incursion d’un groupe maffieux pour une tentative d’enlèvement ouvre la porte à des développement scénaristiques relativement riches.

- L’incursion en question aurait gagné à être moins bourrine.

+ L’ambiance était fun et légère. On a passé un bon moment de détente.