Résumé de la campagne
Publié : 25 sept. 2022, 20:33
Epoque : 1936 (après JC)
Les héros ; 3 protagonistes (dont un PNJ)
- Duncan Macallister, d'origine écossaise, c'est un bel homme, bien habillé et à l'aise en société. Photographe de renom qui a ses entrées à la Jet Set et estime la valeur des oeuvres d'arts pour les riches investisseurs qu'il côtoie. Il ne se sépare pour ainsi dire jamais du magnifique appareil photo que lui a offert son paternel et qui lui a permis de se hisser parmi les grands noms de la photographie aux Etats-Unis.
- Darline (PnJ), une sublime fille aux cheveux courts, mode oblige, et tenant régulièrement un fume cigarette. Elle profite de la vie et des mondanités, n'étant autre que la fille unique du richissime Fergusson, un très riche collectionneur qui dispose d'un musée contenant des pièces remarquables et est toujours à la recherche de pièces d'exceptions.
- William Blake, un ingénieur so british au regard bleu perçant constamment plongé dans ses livres, son visage émacié contraste avec son élégant costume 3 pièces. Il est employé par Fergusson pour ses recherches et l'apport de ses connaissances linguistiques et archéologique. Toute occasion est bonne à prendre pour sortir un livre de sa sacoche du même cuir vieilli que les couvertures de ses livres et qu'il trimballe de partout.
William s'entend plutôt bien avec Duncan malgré leurs origines conflictuelles, il l'a d'ailleurs aidé à retrouver un objet qu'il recherchait pour un mécène. Secrètement William souhaiterait faire preuve d'autant d'aplomb et de courage que Duncan en société.
Darline trouve que William ne profite pas assez de la vie et aimerait le déridé un peu, de son côté William estime que Darline raisonne de façon immature et son comportement l'épuise.
Une réception haute en couleur
Fergusson a convié nos compagnons pour une soirée mondaine au Havana Club, le restaurant le plus chic de tout San Francisco.
Tirés à 4 épingles, Duncan et William sont attablés non loin de Fergusson et Darline, profitant des cocktails et des brochettes fumantes de homards braisés à l'ananas.
Ils aperçoivent Fergusson en compagnie de Darline en pleine discussion avec 3 hommes d'origine asiatique. La tension semble monter et sans comprendre comment la situation a pu dégénérer à ce point nos deux amis se rendent compte que l'un des hommes menacent Darline avec une arme pointée dans son dos, les deux autres dissimulent des holsters sous leur costume noir et l'un d'entre eux dissimule sans précaution une croix dans l'une de ses poches et ce qui peut ressembler à des pierres précieuses dans la seconde.
Duncan et William établissent à la hâte une stratégie pour venir en aide à leur employeur et sa fille : William doit simuler un état d'ébriété et se dandiner jusqu'aux agresseurs pour détourner leur attention pendant que Duncan doit se rapprocher d'eux pour tenter une manœuvre.
Le fin stratégème
Pendant que William se rapproche des assaillants un verre rempli à la main et que Duncan les contournent discrètement, Darline n'appréciant pas d'être ainsi prise en otage plante vigoureusement le talon de son escarpin rouge contrastant avec sa magnifique robe noire pailletée dans le pied de son agresseur, prit de court et déstabilisé, ce dernier titube en arrière offrant à Darline l'opportunité de faire volte-face pour lui assener un coup dans les valseuses, d'une violence qu'elle-même ne concevait pas posséder, permettant de le mettre hors d'état de nuire.
William arrivant à sa portée, il jette le contenu ainsi que son verre à la figure de l'un des deux hommes faisant face à Fergusson, prenant Darline par le bras en lui demandant de le suivre jusqu'aux cuisines pour s'échapper.
Sans que personne ne s'en aperçoive, Duncan subtilisa l'objet ressemblant à une croix et se positionna en retrait pour ne pas être pris à parti.
Les deux hommes vociférèrent des paroles en mandarin en direction de Fergusson, 3 autres hommes firent irruption dans la salle, au niveau du balcon lounge tenant chacun en main un fusil Thomson.
Des coups de feu retentirent et la foule incrédule se mit à hurler et partir dans toutes les directions, Darline se substitue à la poigne de William pour opérer un demi-tour afin d'aller aider son père, Duncan renverse une table pour essayer de protéger Fergusson sans le succès escompté car Fergusson se prit une balle entre temps.
William se fait emporter par la foule à l'opposé de la salle en direction des doubles portes menant à l'extérieur alors qu'il tente de défaire un cordage à côté de la porte menant aux cuisines qui aurait permis de neutraliser les 3 hommes, Duncan parvient à abattre l'un des deux hommes d'une balle dans la tête avec une précision inouïe. Ils remarquent un tatouage sur le poignet du mort, mais ne perdent pas un instant et se ruent avec Fergusson et Darline aux cuisines sur le conseil avisé de cette dernière.
Deux des hommes en haut descendent pour rejoindre leur camarade en bas poursuivant les fuyards.
William bousculé et malmené par la foule parvient jusqu'aux doubles portes, et aperçoit immédiatement deux voitures noires qui ne présagent rien de bon car des hommes armés s'en extirpent. Il opère alors un demi-tour se frayant un chemin à grand coups de canne.
L'homme armé de l'étage l'interpelle en lui dictant en mandarin ce qui s'apparente à sorte de citation sans queue ni tête qui s'interrompt prématurément et semble appeler à une fin de phrase, William faisant appel à sa mémoire et ses nombreuses lectures, se risque à terminer la citation douteuse ce qui fait mouche auprès de son interlocuteur, qui lui demande en suivant ce qu'il fait là et si c'est Yong qui l'envoie. William ne souhaitant prendre aucun risque évite la question et intime de le laisser passer au risque de perdre la trace des fuyards. La méfiance de l'homme menaçant s'agrandit, probablement dû au ton pâle et laiteux de William, ce dernier pensait que son subterfuge fonctionnait à merveille et fut surpris quand l'agresseur tira une salve de balles en sa direction et le toucha.
William se met alors à couvert tant bien que mal et se faufile à quatre pattes vers la porte menant aux cuisines. Il se lève d'une traite et met un coup de cane désespéré en direction du mur, son attaquant hilare devant cette action éperdue formule une dernière prière sans se rendre compte de la masse gigantesque qui le percute de tout son poids et l'écrase dans un bruit assourdissant de cristal brisé.
Ca chauffe en cuisine
Durant ce temps, Duncan et Darline tentent tant bien que mal d'échapper à leurs nombreux poursuivants, Duncan essuie une rafale de tir qui finit par le blesser sans pour autant le destabiliser, ils jettent tout ce qui passe à portée de main, et unissent leurs efforts pour jeter une énorme marmite d'huile bouillante qui éclabousse la veste de Duncan et tâche la sublime robe de Darline en plus d'inonder le sol.
L'un des poursuivants se fracasse sur le sol et se brise la nuque, le second parvient à attraper Darline par le bras et se prend un coup de poing en réponse ainsi qu'une soupière qui se décroche au-dessus de sa tête et fini par l'hébéter.
Ils entendent des crissements de pneus, et aperçoive une jolie blonde au volant de la Cadillac v-16 452C de Fergusson. Ils finissent par reconnaître et rejoindre précipitamment Ilsa, une femme d'une beauté sans pareille, qui en plus de jouer les chauffeurs assiste Fergusson dans ses affaires.
La cavalcade
Le temps que William parvienne tant que mal à rejoindre dans un plongeon affolé ses compagnons, les assaillants parviennent à récupérer également une voiture pour continuer leur poursuite.
Fergusson faisant fi de tout ce qui se passe autour de lui demande à Duncan qui lui a indiqué dès le début qu'il avait la croix de la lui montrer, et esquisse un sourire non feint lorsqu'il la tient dans ses mains. Il lit les inscriptions avec l'aide de William sur un fond de crissement de pneu et de balles sifflantes à proximité d'eux, de bris de vitre et de klaxon.
Malgré la conduite digne d'une vraie pilote de course et irréprochable d'Ilsa pour les tirer de ce mauvais pas, les compagnons se retrouvent bloqués dans les bouchons, leurs assaillants sont descendus de leur voiture pour les prendre en chasse à pied et sont presque à leur hauteur quand Ilsa tempête et invite tout le monde à s'accrocher, appuie à fond sur l'accélérateur et monte sur le trottoir, esquivant les passants médusés et affolés à grand coup de klaxon et de volant.
Après quelques temps, et s'être assurés de ne plus être poursuivi, les esprits et la cadence redescendent et retrouvent leur calme, jusqu'à atteindre l'aéroport où se trouve le jet privé de Fergusson.
Belem la belle, et la belle Belem
Fergusson leur indique durant leur voyage que la croix qu'ils viennent de récupérer et qu'il recherchait à tout prix est la clé du début de leur aventure : la quête de l'El Dorado, à la recherche de l'oeil de KilQuato, le fameux crocodile Borgne Grenat.
Ils atterrissent ainsi à Belem, en quête d'une embarcation pour remonter l'Amazone jusqu'à Manao's ou se trouve la dernière expédition (connue) du Capitaine Mendoza, la mythique cité de Kilquato, précédant sa soi-disant découverte de l'Eldorado.
L'embarcation
Sur le quai, toutes les embarcations semblent plus précaires les unes des autres, et incapables de remonter plus que 1 miles du fleuve, c'est à dire pas plus du quart de leur trajet. Un rafiot attire cependant l'attention de nos compagnons car bien plus robuste que les précédents.
Le seul hic, c'est que cette embarcation semble prise d'assaut et de nombreux containers sont en train d'y être chargés. Des étrangers en tenue coloniale et au fort accent suisse se tiennent à proximité de l'embarcation. Sans sourciller Duncan se dirige à leur rencontre pour demander s'ils peuvent partager l'embarcation et les mener jusqu'à Manao's.
Coup de chance, l'embarcation prend la même direction, toutefois elle n'accepte plus de passagers et les étrangers ne semblent pas enclins à accueillir d'autres voyageurs.
Duncan tente de soudoyer le capitaine, une armoire à glace au teint local et dont l'argent semble être un élément de négociation efficace, malheureusement les Suisses se rendent compte de la supercherie et enchérisse avec deux fois plus d'argent. Le capitaine indiquant n'avoir qu'une parole, en plus d'avoir désormais les poches bien pleines, s'excuse auprès de Duncan de ne pouvoir accéder à sa requête.
Duncan ayant abattu toutes ses cartes, il appelle Darline et Fergusson à la rescousse, se disant que la jolie frimousse de la demoiselle pourrait faire son effet auprès du capitaine pour faire pencher la balance en leur faveur.
C'est alors que l'un des Suisses saute dans les bras de Fergusson, qui l'étreint également en retour, ce qui ne manque pas d'interloquer les compagnons n'ayant jamais vu un tel élan de compassion chez Fergusson, si ce n'est envers des objets d'arts ou de sa collection.
Une manoeuvre bien rodée
Après quelques échanges, nos compagnons comprirent que les deux hommes sont en réalité des amis de longue date s'étant perdu de vue. Profitant de cette aubaine pour négocier leurs billets pour l'embarcation, étrangement la limitation des places n'était plus un point bloquant.
Alors que les échanges se poursuivent, William se rend compte qu'un des nombreux bambins qui trainaient à proximité pour essayer de glaner quelques cent auprès des touristes lui a fait les poches et qu'un autre à chiper la croix dans la veste de Fergusson sans que ce dernier ne s'en rende compte.
Il alerte tout le monde, Fergusson s'écrit et demande de récupérer la croix immédiatement, ni une ni deux Duncan se lance à la poursuite des gosses et William lui emboite le pas.
Inexplicablement, les deux hommes parvinrent à rattraper les voleurs dans un dernier virage, ces petits malingres se trouvent désormais derrière une bande de brutes locale, tenant un bâton qu'ils s'amusent à taper dans leur autre main pour accroître leur aspect menaçant.
"Alors les touristes, on s'est perdu ?" baragouine l'un des hommes dans un anglais approximatif.
Duncan sort instantanément son pistolet et les intime de restituer la précieuse croix dérobée, ne comprenant pas pourquoi l'homme qu'il mettait en joue conservait son sourire hautain malgré la menace, il fut surpris quand une brute lui assena un coup de bâton dans le dos. Duncan tombe sur le sol et perd son arme. William utilise sa cane pour balayer la cale qui contenait des grumes à proximité qui bloqua le chemin des brutes, les deux amis profitèrent de la surprise générale et de leur incapacité à les poursuivre pour se faire la male et abandonner le butin aux mioches, estimant que leurs vies prévalent sur la croix ; ou du moins espérant que Fergusson aille dans leur sens.
La peste ou le choléra
Au final Fergusson ne leur en tint pas rigueur, ils prirent tous l'embarcation en direction de Manaos. Le moteur fait un bruit assez impressionnant, le capitaine se vente de maintenir lui-même ce bateau en état, ce qu'atteste ses mains pleines de cambouis, et qu'il est le plus rapide de Belem, ce que personne ne remet bien évidemment en question.
Après quelques heures de navigation, ils aperçoivent des villageois sur le bord du rivage, de nombreux corps sont étendus sans vie sur la plage, quand d'autres semblent s'occuper d'autres mal en point.
William parvient à convaincre les Suisses d'accoster, grâce au soutien de Fergusson, et se jette à l'eau après avoir était rassuré par le capitaine que cette partie du fleuve ne contient ni crocodile, ni risque pour sa vie.
Après quelques échanges et réflexions, il comprend que le village situé en amont subit une pandémie liée à l'eau, la seule manière d'y remédier serait de leur fournir tout le stock de médicament des Suisses, aucune plante ou élément à bord permet de guérir ces villageois de l'agonie.
Malheureusement pour William cela semble une équation impossible à résoudre, l'expédition ne pouvant se permettre de se séparer de tous leur stock de médicament, la contrée étant propice aux maladies et risques d'infection, d'autant plus pour des étrangers.
Il se décide à contrecœur de laisser les villageois à leur triste sort en leur indiquant avec Duncan qu'il faut éviter à tout prix d'utiliser l'eau du puit ou du coin car elle est contaminée.
L'embuscade
Duncan trouve que Rich est un peu trop entreprenant avec Darline et son comportement lui parait quelque peu étrange sans qu'il ne sache exactement pourquoi. Il tente de fouiller l'une des caisses de l'embarcation mais ne trouve rien d'autres que des plantes médicinales et le logo de la boîte pour laquelle les Suisses travaillent (Weleda).
Peu après, un vrombissement provenant de derrière se fait entendre. Duncan aperçoit une embarcation qui fonce à toute vitesse sur eux et sur laquelle est montée une énorme mitrailleuse, il demande au capitaine s'il n'est pas en train d'halluciner tellement la scène est invraisemblable, malheureusement ce dernier confirme les propos de Duncan. Des tirs résonnent et terminent dans l'eau, mais plus le bateau se rapproche et plus les rafales entament le bois de l'embarcation jusqu'à toucher le moteur et immobiliser définitivement l'embarcation dans un dernier toussotement timide (pof pof).
C'est Mani qui mène l'assaut, le chef de la bande de brutes qu'ils avaient croisé à Belem, à bord d'une vedette militaire probablement réquisitionner pour resquiller les touristes. Ils crient victoire et demandent à leurs victimes de se rendre sans faire d'histoire, c'était sans compter la hargne de nos compagnons qui se défendent becs et ongles à l'aide d'armes fournies par les Suisses. Leurs fusils font des ravages, mais c'est Duncan encore une fois qui fait mouche et abat Mani d'une balle dans la tête sur le conseil avisé de William qui indique que si le chef n'est plus de la partie il est fort probable que cela déstabilise les rustres.
Sans demander leur reste, l'ensemble des assaillants battent en retraite abandonnant leur chef aux piranhas.
La célébration
C'est avec un excellent whisky tourbé écossais que le suisse remercie ses hôtes de cette bataille subit.
A leur réveil, nos compagnons se retrouvent ligotés au rafiot et découvre avec effroi que Rich jouait un double jeu. Il est en réalité à la solde des SS.
Il palabre sur ses ambitions abracadabrantes indiquant qu'il n'a que faire de l'El Dorado pour lequel Fergusson voue un culte ou encore pour les mythes aryens, car selon lui seuls les dieux anciens non souillés par la civilisation sont à même de lui offrir puissance et savoir infini. Il évoque le souhait de donner Darline en offrande aux anciens dieux et explique que Fergusson s'est fourvoyé et que son ami est bel et bien mort il y a des années de cela. Il se présente désormais lui-même à l'assemblée sous le nom du grand prêtre de KilQuato, "Ichtar".
Sans sourciller, alors que Fergusson s'apprête à assener un coup à Rich oubliant ses menottes, ce dernier l'exécute d'une balle dans la tête et demande à ses subalternes de donner aux crocodiles les 2 compagnons restants.
Les héros ; 3 protagonistes (dont un PNJ)
- Duncan Macallister, d'origine écossaise, c'est un bel homme, bien habillé et à l'aise en société. Photographe de renom qui a ses entrées à la Jet Set et estime la valeur des oeuvres d'arts pour les riches investisseurs qu'il côtoie. Il ne se sépare pour ainsi dire jamais du magnifique appareil photo que lui a offert son paternel et qui lui a permis de se hisser parmi les grands noms de la photographie aux Etats-Unis.
- Darline (PnJ), une sublime fille aux cheveux courts, mode oblige, et tenant régulièrement un fume cigarette. Elle profite de la vie et des mondanités, n'étant autre que la fille unique du richissime Fergusson, un très riche collectionneur qui dispose d'un musée contenant des pièces remarquables et est toujours à la recherche de pièces d'exceptions.
- William Blake, un ingénieur so british au regard bleu perçant constamment plongé dans ses livres, son visage émacié contraste avec son élégant costume 3 pièces. Il est employé par Fergusson pour ses recherches et l'apport de ses connaissances linguistiques et archéologique. Toute occasion est bonne à prendre pour sortir un livre de sa sacoche du même cuir vieilli que les couvertures de ses livres et qu'il trimballe de partout.
William s'entend plutôt bien avec Duncan malgré leurs origines conflictuelles, il l'a d'ailleurs aidé à retrouver un objet qu'il recherchait pour un mécène. Secrètement William souhaiterait faire preuve d'autant d'aplomb et de courage que Duncan en société.
Darline trouve que William ne profite pas assez de la vie et aimerait le déridé un peu, de son côté William estime que Darline raisonne de façon immature et son comportement l'épuise.
Une réception haute en couleur
Fergusson a convié nos compagnons pour une soirée mondaine au Havana Club, le restaurant le plus chic de tout San Francisco.
Tirés à 4 épingles, Duncan et William sont attablés non loin de Fergusson et Darline, profitant des cocktails et des brochettes fumantes de homards braisés à l'ananas.
Ils aperçoivent Fergusson en compagnie de Darline en pleine discussion avec 3 hommes d'origine asiatique. La tension semble monter et sans comprendre comment la situation a pu dégénérer à ce point nos deux amis se rendent compte que l'un des hommes menacent Darline avec une arme pointée dans son dos, les deux autres dissimulent des holsters sous leur costume noir et l'un d'entre eux dissimule sans précaution une croix dans l'une de ses poches et ce qui peut ressembler à des pierres précieuses dans la seconde.
Duncan et William établissent à la hâte une stratégie pour venir en aide à leur employeur et sa fille : William doit simuler un état d'ébriété et se dandiner jusqu'aux agresseurs pour détourner leur attention pendant que Duncan doit se rapprocher d'eux pour tenter une manœuvre.
Le fin stratégème
Pendant que William se rapproche des assaillants un verre rempli à la main et que Duncan les contournent discrètement, Darline n'appréciant pas d'être ainsi prise en otage plante vigoureusement le talon de son escarpin rouge contrastant avec sa magnifique robe noire pailletée dans le pied de son agresseur, prit de court et déstabilisé, ce dernier titube en arrière offrant à Darline l'opportunité de faire volte-face pour lui assener un coup dans les valseuses, d'une violence qu'elle-même ne concevait pas posséder, permettant de le mettre hors d'état de nuire.
William arrivant à sa portée, il jette le contenu ainsi que son verre à la figure de l'un des deux hommes faisant face à Fergusson, prenant Darline par le bras en lui demandant de le suivre jusqu'aux cuisines pour s'échapper.
Sans que personne ne s'en aperçoive, Duncan subtilisa l'objet ressemblant à une croix et se positionna en retrait pour ne pas être pris à parti.
Les deux hommes vociférèrent des paroles en mandarin en direction de Fergusson, 3 autres hommes firent irruption dans la salle, au niveau du balcon lounge tenant chacun en main un fusil Thomson.
Des coups de feu retentirent et la foule incrédule se mit à hurler et partir dans toutes les directions, Darline se substitue à la poigne de William pour opérer un demi-tour afin d'aller aider son père, Duncan renverse une table pour essayer de protéger Fergusson sans le succès escompté car Fergusson se prit une balle entre temps.
William se fait emporter par la foule à l'opposé de la salle en direction des doubles portes menant à l'extérieur alors qu'il tente de défaire un cordage à côté de la porte menant aux cuisines qui aurait permis de neutraliser les 3 hommes, Duncan parvient à abattre l'un des deux hommes d'une balle dans la tête avec une précision inouïe. Ils remarquent un tatouage sur le poignet du mort, mais ne perdent pas un instant et se ruent avec Fergusson et Darline aux cuisines sur le conseil avisé de cette dernière.
Deux des hommes en haut descendent pour rejoindre leur camarade en bas poursuivant les fuyards.
William bousculé et malmené par la foule parvient jusqu'aux doubles portes, et aperçoit immédiatement deux voitures noires qui ne présagent rien de bon car des hommes armés s'en extirpent. Il opère alors un demi-tour se frayant un chemin à grand coups de canne.
L'homme armé de l'étage l'interpelle en lui dictant en mandarin ce qui s'apparente à sorte de citation sans queue ni tête qui s'interrompt prématurément et semble appeler à une fin de phrase, William faisant appel à sa mémoire et ses nombreuses lectures, se risque à terminer la citation douteuse ce qui fait mouche auprès de son interlocuteur, qui lui demande en suivant ce qu'il fait là et si c'est Yong qui l'envoie. William ne souhaitant prendre aucun risque évite la question et intime de le laisser passer au risque de perdre la trace des fuyards. La méfiance de l'homme menaçant s'agrandit, probablement dû au ton pâle et laiteux de William, ce dernier pensait que son subterfuge fonctionnait à merveille et fut surpris quand l'agresseur tira une salve de balles en sa direction et le toucha.
William se met alors à couvert tant bien que mal et se faufile à quatre pattes vers la porte menant aux cuisines. Il se lève d'une traite et met un coup de cane désespéré en direction du mur, son attaquant hilare devant cette action éperdue formule une dernière prière sans se rendre compte de la masse gigantesque qui le percute de tout son poids et l'écrase dans un bruit assourdissant de cristal brisé.
Ca chauffe en cuisine
Durant ce temps, Duncan et Darline tentent tant bien que mal d'échapper à leurs nombreux poursuivants, Duncan essuie une rafale de tir qui finit par le blesser sans pour autant le destabiliser, ils jettent tout ce qui passe à portée de main, et unissent leurs efforts pour jeter une énorme marmite d'huile bouillante qui éclabousse la veste de Duncan et tâche la sublime robe de Darline en plus d'inonder le sol.
L'un des poursuivants se fracasse sur le sol et se brise la nuque, le second parvient à attraper Darline par le bras et se prend un coup de poing en réponse ainsi qu'une soupière qui se décroche au-dessus de sa tête et fini par l'hébéter.
Ils entendent des crissements de pneus, et aperçoive une jolie blonde au volant de la Cadillac v-16 452C de Fergusson. Ils finissent par reconnaître et rejoindre précipitamment Ilsa, une femme d'une beauté sans pareille, qui en plus de jouer les chauffeurs assiste Fergusson dans ses affaires.
La cavalcade
Le temps que William parvienne tant que mal à rejoindre dans un plongeon affolé ses compagnons, les assaillants parviennent à récupérer également une voiture pour continuer leur poursuite.
Fergusson faisant fi de tout ce qui se passe autour de lui demande à Duncan qui lui a indiqué dès le début qu'il avait la croix de la lui montrer, et esquisse un sourire non feint lorsqu'il la tient dans ses mains. Il lit les inscriptions avec l'aide de William sur un fond de crissement de pneu et de balles sifflantes à proximité d'eux, de bris de vitre et de klaxon.
Malgré la conduite digne d'une vraie pilote de course et irréprochable d'Ilsa pour les tirer de ce mauvais pas, les compagnons se retrouvent bloqués dans les bouchons, leurs assaillants sont descendus de leur voiture pour les prendre en chasse à pied et sont presque à leur hauteur quand Ilsa tempête et invite tout le monde à s'accrocher, appuie à fond sur l'accélérateur et monte sur le trottoir, esquivant les passants médusés et affolés à grand coup de klaxon et de volant.
Après quelques temps, et s'être assurés de ne plus être poursuivi, les esprits et la cadence redescendent et retrouvent leur calme, jusqu'à atteindre l'aéroport où se trouve le jet privé de Fergusson.
Belem la belle, et la belle Belem
Fergusson leur indique durant leur voyage que la croix qu'ils viennent de récupérer et qu'il recherchait à tout prix est la clé du début de leur aventure : la quête de l'El Dorado, à la recherche de l'oeil de KilQuato, le fameux crocodile Borgne Grenat.
Ils atterrissent ainsi à Belem, en quête d'une embarcation pour remonter l'Amazone jusqu'à Manao's ou se trouve la dernière expédition (connue) du Capitaine Mendoza, la mythique cité de Kilquato, précédant sa soi-disant découverte de l'Eldorado.
L'embarcation
Sur le quai, toutes les embarcations semblent plus précaires les unes des autres, et incapables de remonter plus que 1 miles du fleuve, c'est à dire pas plus du quart de leur trajet. Un rafiot attire cependant l'attention de nos compagnons car bien plus robuste que les précédents.
Le seul hic, c'est que cette embarcation semble prise d'assaut et de nombreux containers sont en train d'y être chargés. Des étrangers en tenue coloniale et au fort accent suisse se tiennent à proximité de l'embarcation. Sans sourciller Duncan se dirige à leur rencontre pour demander s'ils peuvent partager l'embarcation et les mener jusqu'à Manao's.
Coup de chance, l'embarcation prend la même direction, toutefois elle n'accepte plus de passagers et les étrangers ne semblent pas enclins à accueillir d'autres voyageurs.
Duncan tente de soudoyer le capitaine, une armoire à glace au teint local et dont l'argent semble être un élément de négociation efficace, malheureusement les Suisses se rendent compte de la supercherie et enchérisse avec deux fois plus d'argent. Le capitaine indiquant n'avoir qu'une parole, en plus d'avoir désormais les poches bien pleines, s'excuse auprès de Duncan de ne pouvoir accéder à sa requête.
Duncan ayant abattu toutes ses cartes, il appelle Darline et Fergusson à la rescousse, se disant que la jolie frimousse de la demoiselle pourrait faire son effet auprès du capitaine pour faire pencher la balance en leur faveur.
C'est alors que l'un des Suisses saute dans les bras de Fergusson, qui l'étreint également en retour, ce qui ne manque pas d'interloquer les compagnons n'ayant jamais vu un tel élan de compassion chez Fergusson, si ce n'est envers des objets d'arts ou de sa collection.
Une manoeuvre bien rodée
Après quelques échanges, nos compagnons comprirent que les deux hommes sont en réalité des amis de longue date s'étant perdu de vue. Profitant de cette aubaine pour négocier leurs billets pour l'embarcation, étrangement la limitation des places n'était plus un point bloquant.
Alors que les échanges se poursuivent, William se rend compte qu'un des nombreux bambins qui trainaient à proximité pour essayer de glaner quelques cent auprès des touristes lui a fait les poches et qu'un autre à chiper la croix dans la veste de Fergusson sans que ce dernier ne s'en rende compte.
Il alerte tout le monde, Fergusson s'écrit et demande de récupérer la croix immédiatement, ni une ni deux Duncan se lance à la poursuite des gosses et William lui emboite le pas.
Inexplicablement, les deux hommes parvinrent à rattraper les voleurs dans un dernier virage, ces petits malingres se trouvent désormais derrière une bande de brutes locale, tenant un bâton qu'ils s'amusent à taper dans leur autre main pour accroître leur aspect menaçant.
"Alors les touristes, on s'est perdu ?" baragouine l'un des hommes dans un anglais approximatif.
Duncan sort instantanément son pistolet et les intime de restituer la précieuse croix dérobée, ne comprenant pas pourquoi l'homme qu'il mettait en joue conservait son sourire hautain malgré la menace, il fut surpris quand une brute lui assena un coup de bâton dans le dos. Duncan tombe sur le sol et perd son arme. William utilise sa cane pour balayer la cale qui contenait des grumes à proximité qui bloqua le chemin des brutes, les deux amis profitèrent de la surprise générale et de leur incapacité à les poursuivre pour se faire la male et abandonner le butin aux mioches, estimant que leurs vies prévalent sur la croix ; ou du moins espérant que Fergusson aille dans leur sens.
La peste ou le choléra
Au final Fergusson ne leur en tint pas rigueur, ils prirent tous l'embarcation en direction de Manaos. Le moteur fait un bruit assez impressionnant, le capitaine se vente de maintenir lui-même ce bateau en état, ce qu'atteste ses mains pleines de cambouis, et qu'il est le plus rapide de Belem, ce que personne ne remet bien évidemment en question.
Après quelques heures de navigation, ils aperçoivent des villageois sur le bord du rivage, de nombreux corps sont étendus sans vie sur la plage, quand d'autres semblent s'occuper d'autres mal en point.
William parvient à convaincre les Suisses d'accoster, grâce au soutien de Fergusson, et se jette à l'eau après avoir était rassuré par le capitaine que cette partie du fleuve ne contient ni crocodile, ni risque pour sa vie.
Après quelques échanges et réflexions, il comprend que le village situé en amont subit une pandémie liée à l'eau, la seule manière d'y remédier serait de leur fournir tout le stock de médicament des Suisses, aucune plante ou élément à bord permet de guérir ces villageois de l'agonie.
Malheureusement pour William cela semble une équation impossible à résoudre, l'expédition ne pouvant se permettre de se séparer de tous leur stock de médicament, la contrée étant propice aux maladies et risques d'infection, d'autant plus pour des étrangers.
Il se décide à contrecœur de laisser les villageois à leur triste sort en leur indiquant avec Duncan qu'il faut éviter à tout prix d'utiliser l'eau du puit ou du coin car elle est contaminée.
L'embuscade
Duncan trouve que Rich est un peu trop entreprenant avec Darline et son comportement lui parait quelque peu étrange sans qu'il ne sache exactement pourquoi. Il tente de fouiller l'une des caisses de l'embarcation mais ne trouve rien d'autres que des plantes médicinales et le logo de la boîte pour laquelle les Suisses travaillent (Weleda).
Peu après, un vrombissement provenant de derrière se fait entendre. Duncan aperçoit une embarcation qui fonce à toute vitesse sur eux et sur laquelle est montée une énorme mitrailleuse, il demande au capitaine s'il n'est pas en train d'halluciner tellement la scène est invraisemblable, malheureusement ce dernier confirme les propos de Duncan. Des tirs résonnent et terminent dans l'eau, mais plus le bateau se rapproche et plus les rafales entament le bois de l'embarcation jusqu'à toucher le moteur et immobiliser définitivement l'embarcation dans un dernier toussotement timide (pof pof).
C'est Mani qui mène l'assaut, le chef de la bande de brutes qu'ils avaient croisé à Belem, à bord d'une vedette militaire probablement réquisitionner pour resquiller les touristes. Ils crient victoire et demandent à leurs victimes de se rendre sans faire d'histoire, c'était sans compter la hargne de nos compagnons qui se défendent becs et ongles à l'aide d'armes fournies par les Suisses. Leurs fusils font des ravages, mais c'est Duncan encore une fois qui fait mouche et abat Mani d'une balle dans la tête sur le conseil avisé de William qui indique que si le chef n'est plus de la partie il est fort probable que cela déstabilise les rustres.
Sans demander leur reste, l'ensemble des assaillants battent en retraite abandonnant leur chef aux piranhas.
La célébration
C'est avec un excellent whisky tourbé écossais que le suisse remercie ses hôtes de cette bataille subit.
A leur réveil, nos compagnons se retrouvent ligotés au rafiot et découvre avec effroi que Rich jouait un double jeu. Il est en réalité à la solde des SS.
Il palabre sur ses ambitions abracadabrantes indiquant qu'il n'a que faire de l'El Dorado pour lequel Fergusson voue un culte ou encore pour les mythes aryens, car selon lui seuls les dieux anciens non souillés par la civilisation sont à même de lui offrir puissance et savoir infini. Il évoque le souhait de donner Darline en offrande aux anciens dieux et explique que Fergusson s'est fourvoyé et que son ami est bel et bien mort il y a des années de cela. Il se présente désormais lui-même à l'assemblée sous le nom du grand prêtre de KilQuato, "Ichtar".
Sans sourciller, alors que Fergusson s'apprête à assener un coup à Rich oubliant ses menottes, ce dernier l'exécute d'une balle dans la tête et demande à ses subalternes de donner aux crocodiles les 2 compagnons restants.