Résumé de la campagnounette en cours

[Ben]

Journal intime D'Obi-Wan Kenobi, dit le vieux Ben

Je profite d'un moment de répit au sein du village des Hommes-Fourmis pour commencer ce journal. Les autres se sont moqués de moi quand je me suis jeté sur le papier vierge et le crayon un peu plus tôt, mais ils ne réalisent pas l'importance et la rareté de ces objets de nos jours. Nous devons laisser une trace de ce que nous faisons et apporter notre expérience à ceux qui viendront après si nous voulons avoir une chance de reconstruire ce qui a été perdu.
C'est important.

Notre groupe s'étant installé près d'une station service abandonnée, nous avons suivi le protocole habituel afin de repérer les lieux et de trouver de la nourriture. Alors que certains sont partis chasser, j'ai décidé que ma place serait auprès de ceux chargés de la reconnaissance. Mes vieux os ne me permettent plus de courir comme à mes vingt ans, mais mon expérience peut s'avérer utile.
Notre groupe, composé de Flam, d'Œil de Renard, de Juliana et de moi-même est donc parti en direction du sud-ouest.

Nous avons trouvé en chemin des traces de vermine de type scarabée et moustique, une forêt peu dense, un fleuve et au-delà les restes d'une ville. Après avoir pris note de la présence de fumée, indicatrice d'une activité humaine, nous décidâmes de retourner au campement.

A notre retour nous fûmes mis au courant des mésaventures du groupe de chasseurs. A la poursuite de gibier, ils s'enfoncèrent plus profondément que nous dans l'inconnu vers la ville. Arrivés dans un col dans la muraille entourant la cité, ils subirent l'attaque de fourmis et revinrent avec un blessé : le médecin du groupe. Aussitôt je fus dépêché auprès de lui.

Mon maigre savoir médical ne put apporter de soutien au malade. La morsure qu'il subit lors de l'escarmouche l'empoisonna et après lui avoir assuré que nous trouverions un moyen de le sauver auprès des locaux je pris congé. La nuit fut atroce pour lui et quasiment blanche pour le reste du groupe, dans l'impossibilité de faire abstraction de ses plaintes.

Nous partîmes au matin, accompagnés d'un des chasseurs de la veille. Il connaissait le chemin pour traverser le fleuve et atteindre les lieux de la bataille jusqu'aux limites de la muraille, et c'est après une rude traversée et une pénible escalade que nous y arrivâmes. Là, c'est avec grand étonnement que nous vîmes une flore originaire de contrées autrement plus chaudes que celles à l'ouest du Jura. Un micro climat semble être en place en ces lieux, une douce chaleur rayonnant du sol.

Nous poussâmes notre exploration vers les restes de la ville et tombâmes sur un autre être humain, le premier des Hommes-Fourmis. Celui-ci nous amena à son village, où les gens vouent un culte à des fourmis géantes qu'ils appellent Dieux-Fourmis. Les Hommes-Fourmis, bien que primitifs, sont très accueillants et nous ont donné des informations sur leurs coutumes tout en nous offrant un mystérieux et délicieux repas.

Nous leurs avons parlé de notre problème et de suite un émissaire fut dépêché auprès de l'autorité locale connue sous l'appellation de Reine-Fourmi. Nous attendons à l'heure ou je couche ces mots sur le papier son retour, tout en nous interrogeant sur la présence de panneaux solaires dont l'éclat nous parvient en direction de la colonie des Dieux-Fourmis.

[Isanovish]

***

[Ben]

Content que ça te plaise !
J'avais totalement oublié le nom de ton perso, j'espère que ça t'embête pas que je l'appelle Juliana

[Isanovish]

***

[Cryofluid]

Les Fourmi-Dieux s’occupaient bien des Fourmi-Hommes tant que ces
derniers les aidaient à récolter le miellat des Croque-Feuilles.

Les Fourmi-Dieux récompensaient les Fourmi-Hommes en leur donnant de la nourriture. Le jeune enfant Fourmi-Homme était ravi à chaque fois qu’une Fourmi-Dieu lui offrait un rejet visqueux riche en protéines.

C’était un honneur que d’être nourri par de telles créatures divines.

[Ben]

Journal intime du vieux Ben, 18 mars 2044

Enfin de retour chez les Hommes-fourmi. Enfin je peux m’assoir et écrire. Je suis épuisé, je veux manger, m’allonger et dormir, mais si je n’écris pas maintenant ce qu’il s’est passé je ne le ferai probablement jamais.
Trop de choses à faire, trop peu de temps pour récupérer.

Après une courte attente, le messager envoyé auprès de la Reine-fourmi revint et c’est avec un air dépité qu’il nous fit part des paroles de sa reine. Un contrepoison nous sera fourni, et en échange de cette aide nous sommes placés sous l’obligation de retrouver le prince de la tribu, un énergumène farouche et complètement fou d’après les dires de l’Homme-fourmi.

Fox prit aussitôt les devants et réussit à changer les termes de ce contrat. Nous jurâmes de retrouver et de mettre fin aux jours du psychopathe puis d’amener notre médecin auprès des Hommes-fourmi à la condition qu’une dose d’anti venin nous soit immédiatement donnée.

Après avoir accepté, l’Homme-fourmi nous indiqua la position d’une arme susceptible de nous aider lors de la capture du prince. Flam et Fox furent dépêchés sur les lieux, et à leur retour nous narrèrent leurs exploits sous la forme d’un récit impliquant un phasme d’une dizaine de mètres de haut. Un regard incrédule en direction de Flam, blafard et transpirant sous l’effet du souvenir, me fit perdre mon sourire moqueur. Je savais que des insectes avaient vu leur taille multipliée et que des scarabées pouvaient avoir la taille d’un gros chien d’antan, mais de là à rencontrer sur notre route un phasme de la taille d’un arbre adulte…

Pendant leur périlleuse escapade, je n’étais pas resté inactif. Après quelques négociations, un échantillon de la plante médicinale servant de principal ingrédient au contrepoison me fut confié. Je me servis du carton et de quelques feuilles de papier précédemment trouvées pour confectionner un herbier de fortune et y placer ce maigre butin qui, je l’espère, me permettra de récupérer d’autres exemplaires de cette plante et peut-être amener à la confection d’une quantité d’antipoison suffisante pour sauver notre malheureux.

Ainsi, nous partîmes du village en direction de notre camp. Nous passâmes par les ruines de la ville, le chemin utilisé à l’aller étant envahi par des moustiques géants. Nous parvînmes finalement à traverser le fleuve et tombâmes sur des membres de notre groupe partis en éclaireurs. Nous n’eûmes point le temps de fêter nos retrouvailles, des fourmis géantes surgissant de toutes parts. Je fus de suite entrainé hors des combats vers notre camp.

A mon arrivée, je me dirigeai vers la tente du médecin. Le contrepoison lui fut administré selon les directives du messager Homme-fourmi, une quantité importante en tant qu’onguent et une autre comme solution buvable. Le pauvre homme, me sembla-t-il, gémit moins par la suite.

Après avoir fait mon possible pour soulager le malheureux, je retrouvai les membres de mon équipe ainsi que notre chef. Celui-ci nous mit au courant de ses craintes envers le comportement d’un jeune aux dents longues voulant prendre l’ascendant sur lui. Nous proposâmes de l’écarter du camp un moment en l’intégrant à notre petite escouade le lendemain.

Vint le moment de dormir. Au milieu de la nuit, je fus réveillé par Fox. Celui-ci, méfiant, pensait que le jeune traitre en devenir pouvait avoir envie d’accélérer la chute de notre chef en assassinant le médecin. Il voulait s’assurer que le mal le frappant n’était pas contagieux afin qu’il puisse l’approcher et mettre en place un ingénieux système qui permettrai de savoir à coup sûr si quelqu’un s’était approché de lui pendant la nuit. L’ayant rassuré, il partit et disposa autour du médecin du sable fin qui retiendrait les traces du passage d’un éventuel meurtrier.

Après vérification, le lendemain, aucune activité ne fut relevée sur le sable. Nous partîmes donc vers le camp des Hommes-fourmi.

Sur la route, le seul élément important à noter fut le léger revirement dans le caractère du jeunot suite à son sauvetage d’une chute par Fox. Il est bon de savoir que malgré d’amers sentiments, Fox reste humain dans les situations périlleuses. C’est un bon garçon.


Remarque :

J’ai jugé juste de retirer de ce journal des événements dont je ne suis pas vraiment fier. Les détails n’ont que peu d’importance. De ces expériences peut tout de même être retirée une réflexion : on pourrait croire que notre époque favoriserait les jeunes vigoureux au détriment des aînés, mais il n’en est rien.

Mon expérience personnelle et mon savoir m’ont permis d’attirer certaines faveurs que la jeunesse et la candeur n’auraient pu m’accorder. Le savoir représente aujourd’hui la plus rare des ressources, et les détenteurs de cette ressource peuvent accéder à de hauts statuts au sein d’un groupe de survivants. Voyez les efforts déployés pour sauver le médecin de notre caravane. Est-ce que la même énergie aurait été dépensée pour secourir un jeune combattant ?

Dans cette optique je vais tout tenter pour sauver notre médecin, mais si par malheur celui-ci venait à périr je me suis déjà assuré l’héritage de son équipement. Mes connaissances médicales ne sont pas aussi poussées que les siennes, mais mon savoir en matière de plantes médicinales peut faire de moi le prochain guérisseur du groupe. Voilà qui assurerait certainement ma position.

Si le lecteur de cet ouvrage est un ancien, comme moi, je l’encourage à mettre en avant son expérience à chaque instant. Si au contraire le lecteur est un jeune, il faut qu’il apprenne tant qu’il possède de la vigueur et de la force afin qu’il reste utile (voire nécessaire) à son groupe une fois vieux.

[Ben]

Ça doit faire 15 fois que je me relis, et à chaque fois je retrouve des fautes. N'hésitez pas à me corriger si vous en trouvez encore. Quel con ce vieux Ben aussi à écrire au passé simple...

Si mes souvenirs ne sont pas corrects, signalez-le et je corrigerai !

[JML]

Joli résumé. Ceci dit, désolé mais je ne me sens pas le courage d'une relecture digne de ce nom

[Enormatro]

J'aime beaucoup ton résumé. les journaux de bataille qu'on tenait dans l'Afrika Korps étaient toujours rédigés au présent de l'indicatif, et il faut bien reconnaître que c'était moins lyrique.

[JML]

… les journaux de bataille qu'on tenait dans l'Afrika Korps étaient toujours rédigés au présent de l'indicatif, et il faut bien reconnaître que c'était moins lyrique.

Ah ! La littérature militaire ! Les mauvaises langues prétendront que ça rime avec musique militaire

[Ben]

désolé mais je ne me sens pas le courage d'une relecture digne de ce nom

Pas de soucis ! Tout ce que je demande c'est que si une erreur vous saute aux yeux pendant la lecture vous n'hésitiez pas à le dire, je ne le prendrais pas mal, bien au contraire. J'essaie de faire un truc correct, et c'est toujours dommage quand une erreur gâche le travail.

les journaux de bataille qu'on tenait dans l'Afrika Korps

[Cryofluid]

Nice!
je vais de ce pas préparer une petite illu pour mettre en page ce qui sera "le journal du vieux Ben" (le mot "intime" a été retiré pour des raisons d'économie d'impression )

[Cryofluid]

Et voili:

http://www.cryofluid.com/Site_Vermin/Site_Vermine.html

[Enormatro]

Sérieux, entre le journal et les illustrations, c'est très sympa.

Du reste, comme c'est joli, on devrait le mettre sur la page appropriée du site (hein JML ??)

[Ben]

"Fox [...] est un bon garçon."
Image juste en dessous : Fox qui fait un doigt d'honneur

Les illustrations sont vraiment bonnes, que ce soit dans le style ou dans les couleurs choisies. On ressent bien l'ambiance post-apo !